Grandfathered // Saison 1. Episode 9. Jimmy & Son.
Quand Grandfathered exploite ses capacités, elle est capable d’être une très bonne comédie. Oui, très bonne. Peut-être même que « Jimmy & Son » est l’épisode le plus intéressant que la série nous ait proposé car les personnages sont utilisés de façon judicieuse dans des gags efficaces. Je pense par exemple à Josh Pack. Ce dernier n’a jamais été le personnage le plus drôle de la série dans le rôle du fils de Jimmy. C’était quelqu’un de très secondaire mais je crois que Gerald démontre enfin l’intérêt qu’il a dans l’univers de Grandfathered et surtout, face à un John Stamos lui aussi très bon. Le fait que les deux acteurs passent du temps ensemble permet de confronter la personnalité des deux personnages dans une intrigue assez cocasse dans son ensemble. Une grande partie de la série s’est concentrée jusqu’à présent sur Jimmy et les changements de la vie de ce personnage suite à ce qu’il a appris au début de la saison. Sauf que ce n’est peut-être pas aussi efficace que prévu dans le sens où Grandfathered a complètement oublié l’impact que toute cette histoire a pu avoir sur la vie de Gerald. Pour le meilleur comme pour le meilleur. Ce qu’il y a de vrai intéressant avec cet épisode c’est que même si Jimmy est toujours un peu bête par moment, il a joué son rôle de parent, de père.
Il a su imposé ses choix face à son fils et c’est la première fois que l’on a l’impression de voir enfin une famille, de voir un père et son fils alors que jusqu’à présent, même si c’était le cas, c’était surtout un élément narratif plus qu’autre chose. J’apprécie donc la façon dont les retournements de situation sont faits. En se concentrant sur Gerald, les choses deviennent forcément plus intéressantes. Cela permet aussi de rappeler que Grandfathered est une comédie familiale et autre chose que ce qu’elle était jusqu’à présent. C’est le premier épisode qui me donne l’impression que la série a encore du potentiel et que le fait qu’elle tournait en rond jusqu’à présent est peut-être en train de s’arrêter. Gerald est drôle aussi, pas pour la première fois dans la série, mais cet épisode a su le mettre en avant de façon intelligente et judicieuse. Ce n’est peut-être las le meilleur des épisodes de Grandfathered et pourtant, le résultat est là. Grandfathered sait ce que c’est que de nous offrir quelque chose d’intéressant, de drôle et puis sans se prendre trop la tête. Les personnages donnent vraiment l’impression de s’amuser et je pense que c’est ce qu’il y a de plus important ici.
Grandfathered est aussi intéressant pour son intrigue secondaire mettant en scène Paget Brewster. Tout ne fonctionne pas aussi bien que Jimmy et Gerald certes, mais il y a là aussi des choses intéressante. Notamment car cela reste assez drôle dans son ensemble et les personnalités sont assez bien utilisées. Annalise et Ravi peuvent être funs quand elles sont avec d’autres personnages mais je crois que de leur côté, toutes seules, elles ne sont peut-être pas aussi intéressante. Je dis bien peut-être car l’épisode n’est pas mauvais pour autant. Cet épisode, comme la série dans son intégralité est assez charmant et puis innocent. Cette série ne cherche pas à en faire des tonnes et continue de nous offrir un spectacle inoffensif. C’est peut-être aussi cette comédie feel good dont on avait besoin. Finalement, je suis très curieux de découvrir ce que Grandfathered a encore en stock pour nous car pour le moment, le résultat est presque étonnant. La série a peut-être bien trouvé le bon ton à donner à la suite de la saison. C’est comme s’ils avaient compris aussi les problèmes d’une saison qui avait l’impression de tourner un peu en rond.
Note : 8/10. En bref, un épisode qui permet de délivrer quelque chose de réellement intéressant autour des personnages et surtout du père et du fils.