En images : l’éclipse totale du Soleil du 9 mars 2016

Publié le 09 mars 2016 par Pyxmalion @pyxmalion

Totalité de l’éclipse photographiée par les membres de l’Exploratorium de San Francisco, venus sur l’atoll Woleai en Micronésie, sur la ligne de centralité, à quelque centaines de km de la durée maximum du phénomène, pour vivre et partager ces instants sur internet — © NASA

De Sumatra à Hawaï, une éclipse totale du Soleil fut observée entre 0 h 20 et 5 h 30, heure de Paris, ce 9 mars 2016. Quelques images de ce moment inoubliable que des dizaines de milliers de personnes ont vécu ensemble de l’autre côté du monde.

Presque un an après la mémorable éclipse du Soleil observée en Europe (partielle en France et totale dans certaines régions septentrionales), le matin du 20 mars 2015, une autre partie du monde a pu en admirer une ce 9 mars 2016, entre 0 h 20 et 5 h 30, heure de Paris. La Nouvelle Lune, à quelques heures du périgée, était distante de quelque 360.823 km de la Terre – ce fut une super-Lune ! – lorsqu’elle s’est glissée devant l’astre solaire, 400 fois plus gros et 400 fois plus éloigné.

Toutes les régions qui se trouvaient alors dans l’ombre de notre satellite projetée sur le globe terrestre vécurent une éclipse totale du Soleil. Un soleil noir qui dura, à certains endroits, jusqu’à 4 minutes et 9 secondes. Des moments de frissons (pas seulement parce que la température a baissé sensiblement) qui furent partagés par les populations des régions concernées, principalement Sumatra, Bornéo, l’île des Célèbes, et ensuite à travers la mer des Moluques, l’océan Pacifique jusqu’au nord d’Hawaï où le phénomène naturel s’est achevé.

Dans les grandes forêts d’Indonésie où vivent de nombreuses espèces d’oiseaux chanteurs, le maximum qui a duré environ 2 minutes les a interrompus, laissant la place au chœur des grenouilles. « Les libellules vont se cacher sous une feuille, les fourmis retournent à leur nid, les moutons marchent vers leur lieu de couchage, les aigrettes retournent à leur perchoir, les sauterelles diurnes chantent plus lentement jusqu’à s’arrêter » se souvient la biologiste Charlotte Vermeulen qui a vécu l’éclipse d’août 1999 au zoo d’Amsterdam.

L’ombre de la Lune balayant la surface de la planète bleue, de Sumatra à Hawaï, enregistrée depuis l’espace par le satellite météo japonais Himawari-8 — © JAXA

Des centaines de milliers de personnes sont sorties assister à cet événement parmi lesquelles des photographes et des astronomes amateurs venus spécialement pour vivre et immortaliser une fois de plus semblable rendez-vous de la Lune et du Soleil. De part et d’autre de la bande de totalité (voir carte), il était bien sûr possible d’observer, toujours à travers un équipement adéquat (lunettes à éclipse, filtres adaptés, projection au sol ou à travers un instrument), une éclipse partielle, le Soleil en partie grignoté par la Lune. Cela fut possible dans une grande partie de l’Inde au lever du soleil (entre 70 et 20 %), la Chine (entre 40 et 1 %), la Thaïlande, la Birmanie, le Laos et le Vietnam (entre 70 et 30 %), les deux Corée et le Japon (entre 25 et 10 %), toute la Polynésie, l’Indonésie (entre 100 et 40 %) et aussi tout l’ouest, le nord et le nord-est de l’Australie (entre 60 et 1 %)…