Par Thomas Haeflin - 09/03/2016 | 5:53
Dans une déclaration, le porte-parole de la Copa 2016 a justifié cette décision par les multiples manquements que l'opposition a constatés depuis le premier tour du scrutin, notamment l'absence de " proclamation officielle " des résultats du premier tour du 21 février, et " l'iniquité de traitement entre les deux candidats " à la présidentielle. Hama Amadou, qui doit en principe affronter le président sortant, est actuellement emprisonné dans le cadre d'une affaire controversée de trafic d'enfants.
Par décret présidentiel, à la surprise générale, l'ouverture de la campagne électorale du second tour a été lancée hier mardi et le scrutin fixé au 20 mars prochain, ce qui réduit la durée de la campagne de 21 jours initialement à 10 jours, en violation, selon l'opposition, de la Constitution. La Copa 2016 estime aussi que Hama Amadou, incarcéré depuis le 14 novembre à son retour d'exil, est " injustement privé de sa liberté en violation des standards internationaux d'élections libres, équitables et démocratiques ". A propos des accusations de trafic de bébés, le principal concerné a toujours dénoncé un " dossier politique ", alors que le gouvernement nigérien pour sa part parle d'un " dossier de droit commun ".
Mahamadou Issoufou, qui brigue un deuxième mandat, avait obtenu 48.43% des suffrages devant Hama Amadou (17.73%) lors d'un scrutin jugé transparent par le pouvoir mais critiqué par l'opposition.