Peintre américain, né en 1974 à New York. Il é étudié à la Cooper Union School de New York puis à Ateliers 63 à Amsterdam (Pays-Bas).
Son œuvre suit une méthode associant les moyens de la peinture à un processus d'incrustation informatique («Embedded») de type «copier/coller». Il crée des images qui s'apparentent parfois au cartoon, au dessin animé, sur de grands supports papiers qui se déroulent comme des écrans, mais qui ne sont pas sans évoquer également l'univers des estampes japonaises, en beaucoup plus grand.
Il coupe dans la surface peinte et transporte soigneusement ces fragments pour les refixer à de nouveaux emplacements de sorte qu'en disparaissant pour réapparaître au sein de la même composition, les figures donnent l'illusion de s'être déplacées.
Les images de John Hodany charrient des blocs aux arêtes acérées de fin du monde : morceaux de banquise ou rochers volcaniques si l'on veut absolument les identifier, sauf qu'ils apparaissent rien moins que naturels et pourraient tout aussi bien être désignés comme « résidus technologiques ». Hodany invente ainsi des paysages dont les seuls habitants sont quelques animaux choisis parmi ceux qui semblent pouvoir mieux résister aux catastrophes : renard, belette, phoque, hyène, forment une étrange ménagerie qui pose comme une évidence l'absence de l'homme ou le signe annonciateur de sa disparition.