Avant qu'il ne disparaisse de l'affiche on voulait vous conseiller d'aller voir un " petit" film venu d'Islande, sorti le 24 février dans quelques salles françaises. Il s'agit de L’histoire du géant timide, le quatrième long-métrage du réalisateur Dagur Kari, dont le premier long-métrage sorti en 2003, Noi Albinoi, qui avait eu un certain écho, et qui avait reçu 18 prix internationaux.
Une même thématique parcourt son cinéma, celui des personnages en marge de la société avec dans le rôle principal, et son physique de colosse Gunnar Jonson, déjà été à l'affiche d'un autre film islandais dont on avait dit beaucoup de bien à sa sortie, le Béliers de Grímur Hákonarson.
Comme pour Béliers, l'histoire de ce géant timide, c'était un Michel, spécialiste de l'Islande dans les livres et les films et un Michel enfin heureux en sortant d'une salle de cinéma - je vous avais dit les deux jours précédents qu'il avait ronchonné sur le Coen et sur le Finkel- qui l'a vu et chroniqué pour nous :
Pour ses collègues de travail, Fùsi est toujours puceau à 45 ans, ce qui les autorisent à l’humilier régulièrement. Pour son nouveau voisin, Fùsi est certainement un pédophile, il joue parfois avec une voiture téléguidée sur le parking de l’immeuble.
Fùsi le gros géant timide vit avec sa mère possessive et castratrice. Fusi est complètement en dehors de la vie, il refait, sur la table de la salle à manger, des batailles célèbres de la seconde guerre mondiale et tous les vendredi soir il mange seul au restaurant puis écoute du hard rock dans sa voiture.
Si en plus je vous dis que cette histoire se passe à Reykjavík capitale de l’Islande ce pays où il n’existe que deux saison l’hiver et le mois d’aout, vous n’aurez pas du tout envie de voir ce film.
Et bien vous aurez tort car « l’histoire du géant timide » est beau film d’amour plein d’humanité, de poésie, de tendresse et de retenue, un film doux comme le regard de Gunnar Jonsson, étonnant comédien, que la caméra de Dagur Kari filme avec beaucoup de grâce .
Un voyage en Islande et en délicatesse pour le prix d’une place de cinoche, ça ne se refuse pas, pas vrai?.
L'HISTOIRE DU GEANT TIMIDE - Bande-annonce VO