Dans un premier temps, le disque fait penser à du Cantat car c’est bien l’urgence du rock français à texte que ce disque transpire. Tout au long de cet opus – osons le dire, concept-album – l’auditeur évolue dans les souvenirs d’une femme ayant bourlingué ici et là. Trois langues se tutoient, l’anglais, le français et l’espagnol. Si le titre d’ouverte « On the Shelf » lent et habité peut faire penser à du Marillion, avec « Zero » les sphères des excellents Noir Désir ne sont pas très loin. Chaque morceau prend ainsi le temps de se développer, de nous faire pénétrer dans l’univers de l’héroïne et ainsi de nous guider à travers méandres de mélodies attirantes « Cellule 7 ».
Globalement, c’est un disque assez mélancolique, la voix rauque parfois cassée est très adéquate. Le son d’ensemble respecte le propos du combo, j’aurais pour ma part aimé entendre plus de pêche sur les parties strictement rock, peut être cela aurait-il amputer la délicatesse et l’emprunte planante d’ensemble ? Il faut dire que « Day 31 » ou encore « Silex » exigent une certaine retenue.
On ne peut que se laisser entrainer par les fades et les rythmiques lourdes de Mallory. En outre, le texte français est plus que judicieux car il permet à l’auditeur de mordre à pleines dents dans l’histoire haletante.
À découvrir !