En cette Journée de la Femme et avec toute cette controverse qui accompagne le féminisme, j'avais envie d'écrire sur le sujet.
D'abord, je ne comprends pas qu'une femme puisse se déclarer non féministe. Attention, il y a plusieurs niveaux de féminisme, pas besoin d'être impliquée, de militer ou de vous révolter si ça ne vous appelle pas. Chaque personne y va à sa manière, selon ses convictions, ses moyens et ses opinions. Mais me semble que si tu es une femme, tu devrais automatiquement être pour l'égalité des sexes. Comment tu pourrais être contre ça? Parce que le féminisme, c'est juste ça : l'égalité des sexes. Pas d'affaire d'être meilleure que les gars, de devenir leur supérieures ou de leur casser la gueule. Juste d'être égale, de naître avec les mêmes chances qu'eux et d'avoir la liberté d'accomplir ce qu'on veut, peu importe notre sexe.
Je répète : qui peut se déclarer contre ça?
Pourtant ces temps-ci, y'a beaucoup de gens qui semblent ben stressés d'utiliser le mot féministe et qui ne voudraient SURTOUT PAS être associés à " ça ".
Je vais donc le clamer haut et fort : moi, Josée-Anne Sarazin-Côté, je suis féministe et fière en sacrament de l'être.
On ne devrait jamais avoir honte d'être quoi que ce soit et on ne devrait surtout pas avoir honte de ses convictions et ses valeurs. Et encore, qui peut avoir honte de prôner l'égalité? Voyons dont.
J'ai été élevée par une femme très forte. En voulez-vous un modèle féminin puissant? En v'là un! Ma maman.
Ma mère m'a toujours rappelé l'importance d'être indépendante, autant sur le plan personnel que financier. Je me souviens, même quand j'avais mon premier p'tit chum au secondaire, elle me faisait des speechs du genre " là là Josée-Anne, que je ne te vois jamais dépendre d'un gars pour être heureuse. Et fais jamais d'enfants tant que tu n'es pas 100 % capable de les élever seule. Tu ne sais jamais ce qui peut se passer dans la vie. Ton chum peut te quitter demain, mourir la semaine prochaine. Tu dois TOUJOURS être capable de t'arranger toute seule. "
Ma mère travaillait fort. Quand j'étais plus jeune, genre primaire et secondaire, c'est plus mon père qui s'occupait de nous, parce que ma mère avait (et a toujours) la grosse job. Pas que ma mère ne s'occupait pas de nous, vraiment pas là! On a une mère super aimante, qui a toujours tout sacrifié pour notre bonheur et nous a fait passé avant elle. Mais ça impliquait qu'après l'école, elle n'était pas là et c'est notre père qui nous faisait faire nos devoirs et souper.
Pas un modèle familial super typique chez nous :)
Honnêtement, je ne sais même pas si ma mère est féministe. Je suis comme 99,9 % certaine, vu la manière dont elle m'a élevée, mais elle ne m'a jamais dit " Josée-Anne, je suis féministe ". Mais les gestes parlent plus que la parole comme on dit! La voir travailler, avoir une grosse job, faire vivre sa famille, grimper les échelons " même si " c'est une femme, ça m'a toujours grandement inspirée. C'est elle qui a implanté dans mon cerveau cette petite graine qui fait qu'aujourd'hui je rêve grand, je me crois capable de tout. Je ne vois pas de limite à mes rêves.
Et je suis féministe.
En cette Journée de la Femme, j'en profite pour dire merci à la femme la plus importante de ma vie. Celle qui m'a élevée et qui a façonné la femme que je suis aujourd'hui. Entêtée, tête de cochon, qui rêve grand, passionnée, qui s'emballe facilement, qui ne voit aucune limitation à ses possibilités, qui est fière d'être qui elle est, qui n'a pas peur de dire ce qu'elle pense et d'affirmer ses valeurs.
Merci maman, je t'aime.