Le séisme qui a tué dans le Sichuan en Chine en mai 2008 nous rappelle combien on est peu de choses sur cette planète. Personne n'est à l'abri, mais ces catastrophes naturelles touchent le plus souvent des régions du monde pauvres et démunies face à de tels évènements. La France a bien été remuée mais c'est peu de choses par rapport à ces populations abandonnées quand elles auraient le plus besoin d'aide.
Au XIIIè siècle, 5 000 morts dans la région d'Aix-en-Provence en 1227 ou 9 000 en 1248 dans la Maurienne et 46 victimes en 1909 encore en Provence. Les récentes secousses chez nous n'ont pas fait de victimes. Notre pays a su trouver des solutions pour y faire face et éviter les morts. Ce n'est malheureusement pas le cas partout. Les populations les plus pauvres sont toujours les plus touchées car souvent situées sur les épicentres ou les failles des fameuses plaques de la croûte terrestre qui se chevauchent.
Ces populations vivent dans des logements de fortune, des maisons en carton qui s'écroulent à la moindre agitation naturelle. A part les Etats-Unis où la plupart des maisons sont constituées de matériaux fragiles et sans fondements sérieux (comme on a pu le voir récemment avec les inondations et les maisons entièrement emportées par les flots), ce sont toujours les mêmes pays qui souffrent : 79 410 morts au Pakistan en 2005, 232 000 morts en Indonésie en 2004, 26 200 en Iran en 2003, etc. La Chine a déjà été touchée 6 fois en plus de 80 ans. Déjà éprouvés par la vie, les habitants doivent subir les aléas naturels et météorologiques.
Et nous, de loin, de simples observateurs, impuissants face à ce dénuement, cette détresse humaine qui ne profite pas toujours des aides internationales pour des questions bêtes de diplomatie ou parce que les autorités locales sentent leur pouvoir menacé par des intrusions étrangères. Pendants ce temps, des femmes, des enfants et des hommes ont faim. Ce n'est pas demain la veille que ces populations sinistrées connaîtront des moments heureux : nos amis occidentaux et outre-atlantique sont plus intéressés par l'or noir que la richesse humaine. La France est d'ailleurs le plus souvent la première, voire la seule nation à porter secours immédiatement à ces régions sans intérêts économiques. Qu'est-ce que l'on ne ferait pas pour continuer à faire rouler nos gentilles automobiles !