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Comment construire cette expérience professionnelle initiale que vous n’avez pas

Par Wilntonga

Deux à quatre ans d’expérience professionnelle… Voilà un véritable demotivateur pour bon nombre de jeunes à la recherché d’un emploi. En effet, récemment issus de l’universite ou des colleges,  ils ne comprennent pas ce critère systématique qui leur semble très exclusif, voire exclusionniste. Il y’ a pourtant des pistes pour bien aborder la question.

Je me souviens d’ une jeune amie qui s’offusquait de ce qu’ un poste des Nations Unies qu’elle avait vu sur internet demandait 5 ans d’ expérience…J’en ai encore le sourire…Commençons par ne pas tout confondre et par clarifier quelques petites choses.

D’ abord, il est évident que certaines fonctions en organisations nécessitent une forme d’expérience et de pratique. Il y’ a la dedans une question de cout et d’efficacité. Il est donc déraisonnable d’attendre que tous les postes s’ouvrent à n’importe quel nouveau venu…cela peut conduire à des catastrophes irréparables tant au sein des organisations que de la société. Il n’est cependant pas normal que cet obstacle des expériences prérequis s’applique à tout…cela ne sera cependant pas le débat de cet article.

Il est par ailleurs important de relever que la plupart des systèmes éducatifs francophones ont a priori deux grandes difficultés. La première est qu’ils sont trop orientes sur les diplômes avec souvent une faible capacité d’encadrement technique dans la formation. Conséquence, les produits de ces formations manquent cruellement de pratique. La seconde est que la formation en Afrique francophone hérite d’une culture de fonctionnariat qui avait pour habitude d’insérer tous les diplômés et qui a du mal à continuer au même rythme aujourd’hui. Les principales exceptions restent dans les secteurs de formation professionnelle (sante, éducation, etc.) ou la règle de la formation est l’intégration de la pratique. En d’autres termes, les produits de ces formations bénéficient bien souvent de plus d’une année d’expérience au terme de leur formation.

Nous n’allons pas ouvrir un débat complexe, mais je souhaitais planter un décor dans lequel on peut créer des alternatives. Et ces alternatives passent par un changement de la manière de se positionner par rapport à l’avenir professionnel.

En effet, connaissant la réalité, il est très anormal de continuer à faire exactement ce qui ne marche plus depuis des années…faire des études d’ un trait et attendre qu’ un emploi s’en suive…il faut prendre le taureau par les cornes.

Comment ?

Dans un premier temps, à ceux qui sont encore sur les bancs, je décommande fortement les études d’un trait sans aucune connexion avec le monde professionnel…Faites des études qui ont des à-côtés professionnels. Vous pouvez le faire soit en y intégrant une forte dimension de stage, soit en faisant un travail parallèle léger au sein d’un contexte qui intègre vos études. Le premier point signifie par exemple de maximiser des stages, payant ou surtout non payant, qui peuvent vous immerger dans votre domaine. Si vous êtes communicateur, faites un stage dans une radio, une agence de communication, un lieu où vous apprendrez à utiliser Photoshop, Première, un micro baladeur, rédiger un plan de communication, etc. si vous êtes sociologue, essayer un stage dans une ONG, une association ou quelque chose comme ça ou vous pourrez apprendre au moins un truc concret (les interviews, les études sociologiques, SPSS, ou n’ importe quoi qui fera de votre stage une valeur ajoutée.) Le second point signifie par exemple avoir une activité à temps partiel autant que possible dans votre domaine de formation comme bénévole ou comme volontaire ou même stagiaire.

Dans les deux cas, ne mettez pas en avant le gain financier, autrement vous vous retrouverez tout de suite sans opportunité ou avec trop peu d’opportunité. Je comprends que cela signifie un gros sacrifice dans le contexte africain…Mais certains sacrifices peuvent radicalement changer vos vies. N’hésitez donc pas à les faire. Vous sortirez donc de votre formation avec autour d’un a deux ans d’expérience valorisable…ce qui de fait, vous lèvera l’obstacle des années d’expérience prérequis et très souvent, vous mettra en meilleure posture que les autres chercheurs d’emploi.

Pour ceux qui sont sortis de l’école…je recommande très fortement de diversifier la manière de chercher. Déposez vos dossiers et cherchez activement (je vous recommande cet article), mais essayez également d’autres choses.

Essayez par exemple des stages qui vous apportent une certaine valeur ajoutée. N’y allez pas juste parce que vous espérez être recruté. Identifies les domaines que vous avez besoin de renforcer et claque aux portes ou se trouvent des solutions, proposez-vous même si c’est pour rien. En d’autres termes, même si vous ne recevez pas une indemnité. Restez ensuite aussi longtemps que cela sera nécessaire à votre CV.

Essayez également les pistes de volontariat ou même de bénévolat pour renforcer votre employabilité. Proposez-vous auprès de la première entreprise qui vous acceptera.

N’ayez pas peur de commencer petit…commencez quelque part.

Je me souviens de cette expérience ou une jeune professionnelle s’était présenté a une entreprise et avait juste demande à ce qu’elle reçoive l’opportunité de prouver qu’elle pouvait apporter quelque chose…elle avait demandé trois mois pendant lesquelles elle ne réclamait rien, ni salaire ni rien…et souhaitait qu’au bout des trois mois, elle puisse avoir la discussion sur son statut. En moins de trois mois, elle avait démontré qu’elle pouvait tellement apporte que l’entreprise n’a pas pris le risqué de la laisser partir…osez des démarches comme celles-là.

Si vous mettez tout sur la nécessité de gagner gros tout de suite…vous risquez de ne même pas avoir l’opportunité de commencer…alors retroussez vos manches et changez de stratégie.


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