Entre 1989 et 1997, les trois jeunes, nés en 1982, se retrouvent essentiellement pendant l’été et jouent plusieurs semaines durant. Suite à un accident, qui a vu leurs instruments détruits, tous trois abandonnèrent leurs et les instruments, et la musique.
En 2007, ils décidèrent, après avoir pas mal bu (ils sont désormais de jeunes hommes), de ne pas se laisser avoir par le destin et de retenter l’expérience. Au cours des huit années qui nous amènent à l’an passé, ils reprirent donc la musique ensemble, lentement, secrètement, tout en s’enregistrant comme avant, c’est-à-dire à l’aide d’un enregistreur à cassette ou d’un microphone encore plus basique. Tout à fait rustique ! Ils réécoutèrent leurs enregistrements d’enfance et d’adolescence, réutilisant même certains passages pour leur nouveau travail.
Bien entendu, Nils Frahm leur permit de profiter des possibilités du studio pour mixer et produire les morceaux créés plus artisanalement dans leur garage.
Musicalement, The Gamble est assez éloigné de ce que fait habituellement Nils Frahm. Le piano ou les claviers disparaissent, ou deviennent tellement diffus qu’on ne les reconnaît qu’en y prêtant vraiment attention. En fait, et comme ils le disent eux-mêmes, il s’agit tout simplement d’une musique électronique, à partir d’instruments réels et de sessions sur ordinateur.
En moins de 45 minutes et neuf morceaux, cet album est assurément une réussite, ne semblant jamais daté, tant il est humble, efficace et, comme on en a l’habitude dorénavant avec Nils Frahm, empli d’une vitalité très jouissive.
En somme, un pur bonheur.
Ah, et un signe qui ne trompe pas : ils vont jouer à guichets fermés à Paris, Londres et Berlin, entre autres dates, à l’occasion de leur toute première tournée européenne !
(in heepro.wordpress.com, le 10/03/2016)
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