La ministre du chômage et de l'exploitation sociale a involontairement mis au premier plan la question sociale, chassant du même coup le FN des unes des "grands" médias" qui n'ont pu faire diversion, tant la mobilisation ne cesse de grandir.
Il faut souligner que Dame El Khomry a tenu des propos, dignes d'un Juppé, d'une rare violence qui ressemblent à une espèce de fuite en avant :
« il faut frapper vite et fort, y compris en bousculant. »
Ces déclarations révèlent combien la caste d'élus et d'apparatchiks aux affaires est complètement déconnectée de la réalité sociale, en particulier du monde du travail, et peu attachée à la démocratie comme l'a affirmé le député socialiste démissionnaire, Pouria Amirshahi.
En fanatiques intégristes de l'église du capitalisme sauvage, les hollandais espèrent cyniquement que la casse du code du travail et l'allongement du temps de travail permettront de créer une myriade d'emplois, quitte à renier complètement l'histoire du mouvement ouvrier en tentant de diviser un front syndical où quelques "syndicats" au poids anecdotique sont prêts à collaborer avec le gouvernement et le MEDEF en échange d'un placard doré ou de la gestion d'un organisme paritaire...
En l'espèce, il ne reste plus beaucoup de temps à Moi Président de se prévaloir d'une courbe du chômage qui s'inverse durablement avant 2017.
Le dernier carré d'Hollandais qui est aux abois réussira peut-être à faire passer le projet de loi El Khomri grâce au "dialogue social". Mais, quoi qu'il arrive, retrait pur et simple ou aménagement du projet, il a commis une faute politique majeure et suicidaire qui marquera durablement les esprits.
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