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45 ans, ça se fête !

Par Bobosse92

Quand notre Comtesse va prendre une année de plus, il n'est pas question de la laisser errer les palaces parisiens en quête d'un repas exceptionnel. Ni une ni deux, nous organisons un dîner surprise afin de fêter en bonne compagnie ce passage vers la cinquantaine hurlante. En apéritif 45 ans, ça se fête ! Champagne Michel et fils, cuvée du Père Houdart : un champagne issu de l'assemblage de vieux millésimes, récemment dégorgé et qui présente une évolution vers l'oxydatif ménagé de belle facture. La bouche montre une trame minérale intense, tendue et droite, enrobée par un joli gras élégant. Finale qui claque. Excellent Vin de kiwi, millésime 2016, origine Corse : un nez évoquant à la fois les muscats type Beaumes de Venise et la rose / le litchi du Gewurztraminer, une note aromatique en sus. En bouche, on est plus sur un équilibre de sauvignon, manquant toutefois de corps. Un OVNI à la Borat. Avec un risotto aux girolles et chips de pata negra 45 ans, ça se fête ! Château Grillet 1998 : douceur sur un substrat tellurique frais et salin, notes d'abricots murs, légèrement fumé, pointe crémeuse et soupçon de vanille. Un vin typiquement minéral presque tannique. L'alliance de la puissance du terroir, l'exubérance du cépage et le mariage parfait entre gras et finesse de constitution. Excellent Savennières Roche aux Moines, 2004, domaine aux Moines : puissance magmatique intense, légère évolution sur le miel et le confit, grande et belle corpulence en bouche, sur une belle acidité. Excellent. Un accord presque parfait avec le risotto. Avec un osso bucco 45 ans, ça se fête ! Côte Rôtie 1996, domaine Jamet : les doutes à l'ouverture se précisent malheureusement. Un vin fluet, à défaut sans doute mais surtout une pointe liégeuse irrémédiable. Vacqueyras, cuvée Lopy 2005, domaine du Sang des Cailloux : magnifique vin sudiste sur les fruits noirs et la garrigue, une belle fraîcheur sur une charge tannique imposante mais expressive. Un bouquet de fruits aux accents clairement méridionaux. Excellent. Pauillac Grand Cru Classé, château Duhart Milon 1971 : la quintessence du vieux Bordeaux. Nez encore jeune, sur les fruits rouges, légèrement compotés. Des notes évolutives apparaissent telles que les feuilles mortes et les champignons, mais jamais à l'encontre du fruit. Bouche souple, des tannins polissés et une matière de velours. Touche de bouche superlatif, sur l'élégance et la finesse. Exceptionnel Avec les fromages Nuits Saint Georges, les Perrières 2006, domaine Gouges : un vin un peu déroutant, qui n'évoque pas les canons du chardonnay mais plutôt un chenin, sans son acidité marquée. Même après aération, les rares notes aromatiques nous laissent une impression de manque de chair. Une relative déception (car je l'avais mieux gouté il y a quelques années). Avec un ananas rôti 45 ans, ça se fête ! Sauternes, château Filhot 1967 : superbe vin, tout y est ! Une complexité liée à l'âge, un nez imposant de finesse et de profondeur, sur le rôti, les agrumes et les abricots confits. Bouche fondue, corpulente, montrant de beaux amers nobles, une touche de miel et de vanille en sus. Equilibre fin, frais et tendu. Un vin digeste de très grande longueur. Excellent +. Alsace VT, Gewurztraminer 2005, domaine Paul Ginglinger : un nez aromatique explosif, sur la rose bien sur, mais complété par des notes florales intenses et fraîches. Grosse structure en bouche, sur un substrat riche et élégant. Belle acidité de structure qui tient le vin. Malgré sa charge en sucres, c'est frais. Finale enveloppée sur des amers nobles presque salins. Excellent +. Encore une belle soirée qui s'est prolongée tard dans la nuit, sans encombre puisque le pilote d'un soir a pu sortir d'un parking exigu son véhicule sans encombre ... Bruno

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