Comme il est commode et tellement « in« , dans certains milieux favorisés, tellement à l’abri des vicissitudes quotidiennes du commun des mortels, de prétendre que le concept de luttes des classes est dépassé, comme le fit Cahuzac, l’un des leurs pourtant, dont on connait le sort et la force des convictions socialistes… De même, estimer qu’il convient de se situer au delà du clivage partisan, si risible pour certains, que serait celui de gauche et de droite, comme cela est à la mode ! Pourtant, si l’on en juge par la réactions plus qu’étonnantes de certaines personnalités politiques et syndicales, ce concept n’en a que plus de force si l’on en juge à l’aune du mépris dont on nous accable depuis le succès de la pétition contre la loi El Khomri, particulièrement régressive, qui a dépassé hier le million de signatures :
Voilà là un simple exemple qui pourrait se décliner à l’envi, tant ils sont nombreux parmi les nantis de cette caste de néo-conservateurs réactionnaires, comme les nomme à juste titre Pouria Amirshahi, à nous inonder de leur mépris. Celui-ci pourrait bien être réversible, car chacun peut constater à quel point ces gens là sont déconnectés de la réalité, et crassement ignorants du pouvoir de chacun, donné par l’irruption d’Internet dans le processus démocratique, qui leur permet de s’informer en temps réel du contenu d’une loi…. Observer jour après jour cette réaction de protection catégorielle et oligarchique me suffira à valider l’existence d’une lutte des classes, dont celle qui est en train de gagner la guerre tend si bien à se caractériser par son mépris pour le bas peuple de France….
Et plus ils prétendent que nous luttons contre une loi que nous n’aurions pas lu (serions nous si débiles ?), plus ils se croient au dessus de nous autres, en condescendant à nous adresser ce qui ressemble fort à une insulte à notre intelligence, plus cela me conforte dans ma volonté de mener le combat. C’est que nous sommes dans le vrai et qu’ils ont peur…. Vivement le 9 mars. Faisons les trembler. C’est la seule chose qu’ils comprennent : la peur. Chacun son tour…