De qui parle-t-on ? :
Groupe anglais, actif depuis 1992, axé autour de son leader inamovible Stuart Staples accompagné de David Boulter, Earl Harvin, Dan McKinna et Neil Fraser.
De quoi parle-t-on ? :
Chamber pop interprétée dans la plus grande mélancolie et dans un style qui oscille entre folk et jazz.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Cet ensemble très lent n’inspire guère le mouvement.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
Style très dépouillé mais aux arpèges très longs en bouche.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Très belle musique, mais cette mélancolie débordante et cette lenteur n’attirent pas facilement l’oreille de l’auditeur.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Cette voix splendide mérite évidemment les grands espaces.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
La musique a ce quelque chose de magique qui peut vous plonger dans la plus profonde des passions au moment le plus inattendu. L’enchantement peut venir d’une belle mélodie, enivrante, entrainante, langoureuse, intense ou dépouillée, mais une voix à la puissance ou à la beauté hors du commun peut aussi provoquer cette émotion incontrôlable.
A l’instar d’Antony Hegarty d’Antony & the Johnsons ou du regretté Jeff Buckley, la voix grave et chaude de Stuart Staples a ce petit supplément d’âme surnaturel et magnifique qui bonifie n’importe quelle chanson. Ce nouvel opus à l’essence jazz et folk, au dépouillement musical extrême, dessert une nouvelle fois le talent sans limites du vocaliste des Tindersticks. Passé l’ambient instrumental de Follow me, la magie se met en place sur l’intimiste Second chance man. Le bonheur va alors crescendo jusqu’au sommet de cet album, la balade Hey Lucinda. Après un autre interlude instrumental, This fear of emptiness, les britanniques parachèvent The Waiting room sans une once de faiblesse, ils ne peuvent s’empêcher de nous gratifier d’un troisième titre sans paroles, Planting holes, chose tout de même assez étrange lorsque l’on possède un chanteur à la tessiture aussi impressionnante…
A l’image des australiens de The Apartments ou de l’anglais Neil Hannon, alias Divine comedy, Les Tindersticks sont au service de la magnificence musicale. The Waiting room, sans être le chef-d’œuvre des originaires de Nottingham, impose aisément sa douce lenteur et sa renversante mélancolie.