Pour @LanxadeT #medef, les jeunes seraient donc de vulgaires terroristes sous influence ? #ElKhomri

Publié le 04 mars 2016 par Mister Gdec

« La mobilisation des étudiants et lycéens prévue le 9 mars face au projet de loi El Khomri « est un malentendu », déclare Thibault Lanxade, vice-président du Medef en charge des TPE-PME, vendredi sur BFM Business. »

« Je comprends (l’inquiétude) des jeunes qui, avec un taux de chômage aussi élevé, de 25%, le plus haut d’Europe, ont des difficultés à s’insérer dans le monde du travail. Mais ne mettons pas en défaut cette loi qui au contraire va donner plus de flexibilité, plus de souplesse, pour pouvoir s’insérer sur le marché de l’emploi de façon plus pérenne ».
« Il y a beaucoup d’intoxication (…). On voit bien qu’on a réactivé des cellules un peu dormantes, on voit bien qu’on a très exactement les mêmes caractéristiques que sur le CPE où on va titiller les lycéens et les milieux étudiants. »(source)

Ces gens là, si caricaturaux dans leur défense du système tel qu’il se présente, c’est à dire mal, qu’ils soient personnalités économiques, médiatiques ou politiques, ont-ils conscience de l’ énormité de leur décalage avec le commun des mortels ?   Ne se rendent-ils pas compte à quel point leurs propos sont une insulte à la jeunesse ? Mépriser ainsi leurs compétences, leurs capacités, leur instruction, leur sens  critique, en leur déniant de surcroit le droit de s’informer correctement, quel  mépris de classe ! Penser, comme le vallsisme dominant, cette pseudo-pensée néo-conservatrice réactionnaire, que si l’on est contre une telle réforme, c’est qu’on l’aurait mal comprise, mais quelle insupportable arrogance !

« on a réactivé des cellules un peu dormantes »

Utiliser de surcroît un vocabulaire spécifique à la lutte contre le terrorisme, n’est-ce pas un peu déplacé ? Et si nos élites (sic) dominantes arrêtaient de prendre les jeunes pour des cons, là où ils le sont eux même bien davantage compte tenu de leur vision du monde si dépassée, où ils s’agit de faire passer une régression sociale sans précédent pour une formidable réforme moderne et créatrice d’emploi…  Ils oublient peut être un léger détail : les jeunes sont bien placés pour savoir à quel point la flexibilité tant vantée se fait déjà à leur détriment, tant la précarisation généralisée du monde du travail est déjà leur lot quotidien. Ils n’en veulent plus, la limite est largement atteinte, et ils ont bien raison de combattre un système qui les broient et les prend, comme tant de travailleurs, pour de la merde. La course au profit à court terme, au détriment de l’être humain, ça suffit comme ça.