Ohé moussaillon ! On lève l'ancre vers Sea of Clouds ! J'espère que tu n'as pas le mal de mer parce que ça promet d'être une aventure mouvementée ! Aaaargh !
Sea of Clouds est un jeu de collection de cartes et de piraterie pour 2 à 4 joueurs de Théo Rivière, illustré par Miguel Coimbra et édité/distribué par Iello, jouable à partir de 10 ans pour des parties d'environ 40 minutes (et pas l'inverse).
Au premier abord, Sea of Clouds est beau. Oui, très beau.
Cela s'explique vite lorsqu'on découvre que c'est le pinceau du très talentueux Miguel Coimbra (7 Wonders parmi bien d'autres) qui a été mis à contribution.
C'est beau dehors mais c'est beau dedans aussi !
Le matériel est de très bonne facture et le régal visuel continue lorsqu'on découvre les plateaux de joueurs et les cartes dont les illustrations recèlent de tout un tas de références anachroniques qu'on s'amuse à retrouver.
D'accord, c'est beau, mais comment donc que ça marche donc ?
L'objectif est d' accumuler le plus de Points de Victoires. Même si chaque doublon vaut 1 point, c'est surtout en collectionnant les cartes que l'on va marquer un maximum de PV comme on dit.
Par exemple, cumuler les Reliques légendaires peut s'avérer très payant, pour peu que vous en ayez suffisamment récupéré, car les premiers exemplaires vous feront perdre des points de victoire ! Morbleu !
Vous pourrez aussi collectionner les Rhums et tenter de remporter la majorité en fin de partie tout en évitant la cirrhose. (j'ai vérifié, ça s'écrit bien comme ça)
Ou encore prendre un ou plusieurs objectifs secrets qui vous apporteront encore plus de points de victoire en fonction des cartes que vous aurez collectées.
Au début de la partie, on va placer une carte face cachée sur chacun des trois emplacements du plateau central. Seul indice sur leur contenu, leur dos qui indique le type de carte dont il s'agit.
Le premier joueur va alors regarder secrètement la carte du premier emplacement. Deux choix s'offrent à lui:
- Ramasser la part du butin et placer la carte autour de son plateau de jeu personnel. Il remplace la carte qu'il a prise sur le plateau central et son tour est terminé.
- Ou abandonner la part du butin. Dans ce cas il replace la carte face cachée et ajoute une nouvelle carte sur cet emplacement, rendant la part du butin qu'il a abandonnée plus grosse pour le prochain joueur. Le joueur actif regarde ensuite la carte du second emplacement et a de nouveau la même décision à prendre, ainsi de suite.
Les parts du butin vont alors devenir de plus en plus grosses et potentiellement intéressante. Il s'agit donc de savoir faire le bon choix entre laisser passer un paquet dont on sait qu'il va aider un adversaire (pour ses Reliques légendaires par exemple) ou le prendre simplement pour le parasiter et l'entendre geindre comme un marin d'eau douce parce qu'il ne trouve pas les cartes pour compléter sa collection. gniark ! gniark ! gniark !
Vous aurez aussi la possibilité de recruter des pirates pour vous préparer aux inévitables abordages qui auront lieu à certains moments au cours de la partie. Si les pirates étaient pacifistes ça se saurait !
Chaque pirate ajoute sa force à votre équipage ainsi qu' un pouvoir que vous appliquerez si vous remportez l'escarmouche contre un de vos voisins. A signaler, un perroquet tout mignon qui servira à départager toutes les égalités.
Autant vous dire que les pirates dont le pouvoir est de voler ou d'échanger une carte chez l'adversaire sont particulièrement jouissifs. Surtout si vous êtes en course sur la même collection que lui. " Tu le vois ton Rhum de collection ? ben tu le vois plus 😀 "
Le jeu n'en est pas pour autant méchant car on prend autant de coups de sabres qu'on en distribue et les parties sont rapides; et puis le perroquet est trop mignon :p