Beaucoup de personnes qui souhaitent perdre du poids se tournent spontanément vers les aliments riches en protéines, car l’idée reçue est bien cette satiété associée. De nombreuses études ont également suggéré que les protéines activent la libération de l’hormone de la satiété, cependant, pour la plupart, ce sont de petites études, sur des échantillons limités ou avec des méthodologies telles, que leur interprétation reste discutable. C’est ce qu’, explique le Dr Richard D. Mattes, professeur de nutrition à l’Université Purdue. Avec cette analyse, c’est l’une des premières fois que ce concept est validé à grande échelle.
L’équipe de recherche a effectué un examen complet de la littérature sur le sujet et utilisé une série d’approches statistiques pour combiner et analysé les données de 43 études au total. Leur méta-analyse confirme que des apports en protéines plus élevés plus élevés entraînent plus de satiété.
Les apports protéinés sont loin d’être une solution miracle : une première raison est que les sensations de faim et de satiété ne sont pas les seuls facteurs qui influent sur la consommation alimentaire. En effet, nous mangeons pour de nombreuses raisons : l’exemple est donné de ne pas terminer son assiette tout en » gardant une place pour le dessert « .
Quelle quantité exacte de protéines faudrait-il consommer ? C’est ce qui reste à déterminer, confirment les chercheurs, qui suggèrent néanmoins, au vu de leurs données, que :
· en augmentant modérément les apports en protéines, la sensation de satiété gagnée pourrait déjà contribuer à réduire l’apport alimentaire.
· En maintenant ce principe sur le long terme, on pourrait parvenir à la perte voire au maintien du poids corporel.
Le principe plus d’apports protéinés, plus de satiété, est ici confirmé comme il l’avait été par cette précédente étude de l’Université du Missouri, qui précise que les régimes limités en calories mais riches en protéines contribuent à favoriser la masse corporelle maigre.
Quelques aliments peuvent être intégrés dans ce type d’apports, comme la viande de porc maigre, lle blanc de volaille, certains poissons, les produits à base d’œufs, les haricots, les légumineuses et les produits du soja…Il faut enfin se rappeler l’association entre un régime riche en protéines animales, en particulier à l’âge mur, et le risque de cancer. D’autant que protéines animales ou végétales, pour la satiété elles se valent.
Source: Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 2016 DOI: 10.1016/j.jand.2016.01.003 The Effects of Increased Protein Intake on Fullness: A Meta-Analysis and Its Limitations
RÉGIMES HYPERPROTÉINÉS: Soutien pour la perte de poids mais risque pour la densité osseuse