Service public audiovisuel : Sarko m'a tuer !

Qu'on ne s'y trompe pas, Nicolas Sarkozy a entamé une vraie politique de démolition du service public audiovisuel. Tout d'abord en annonçant la fin de la publicité. Aussitôt les actions de TF1 et M6 ont bondi à la bourse. Il faut dire que son ami Bouygues lui avait demandé de l'aide peu de temps auparavant. Comme la privatisation de France 2 était déjà envisagée, cet assèchement du financement va rendre cette hypothèse de plus en plus plausible, voire incontournable.
Imaginons qu'on propose aux Français de privatiser France 2 ou de doubler la redevance ? Que choisiront-ils ?
Parallèlement, le gouvernement est en train de faire voter une loi permettant une deuxième coupure publicitaire sur les chaînes privées ainsi que l'augmentation de la quantité de pub par heure de programme. On ne peut pas reprocher à Sarkozy de ne pas être fidèle en amitié avec les riches et les puissants.
Quoi qu'il en soit, les résultats n'ont pas tardé à se faire sentir et déjà les contrats publicitaires de France Télévision sont en chute libre. -20 % sur les derniers mois, une tendance lourde qui ne pourra que s'accélérer.
Pendant ce temps-là, la commission Copé occupe la galerie alors que les vraies décisions vont se prendre à la présidence.
Comme on le voit, l'omni-président ne s'occupe pas que du JT de TF1 en faisant virer Patrick Poivre (d'Arvor) et en choisissant sa remplaçante (Laurence Ferrari). Il sait aussi gérer au mieux les intérêts de la plus puissante des chaines privées. De quelle nature sera le retour d'ascenseur ? Réponse dans les journaux télévisés de la première chaîne et dans les magazines d'informations.

Dominik