TITRE : Cupidon malgré moi
AUTEUR : Blandine P. MARTIN
EDITIONS : Boz’Dodor
Résumé
« Cupidon, c’est moi. Enfin, mon véritable nom, c’est Antoine. Non ce n’est une blague de mauvais genre, ni même une méthode de séduction douteuse. Je suis né ici, à Epsilem, un lieu que seuls les anges peuvent atteindre et voir. Je ne connais pas mes parents, à vrai dire, je ne sais même pas si j’en ai. Des nourrices m’ont élevé, et, sans me demander mon avis, on m’a confié cette fichue mission : faire en sorte que les humains trouvent l’amour. C’est pas de bol ! Moi qui ne peux pas les voir en peinture ! Ils sont idiots, grossiers et superficiels. C’est donc contre ma volonté que je suis devenu missionnaire d’un sentiment que je ne connais même pas ! Pour mon anniversaire, la tradition veut que je prenne en charge un humain désespéré. La mission s’avère bien plus complexe que prévu quand j’apprends que la personne dont je suis chargé est une jeune femme gravement malade. Me voici donc parti pour la Thaïlande profonde… »
Mon avis
Je remercie les éditions Boz’Dodor de m’accorder une nouvelle fois leur confiance en me remettant ce roman. Le résumé était intriguant et la couverture douce et pure m’a attiré.
Ce roman est un récit d’anges mais différent de ce que j’ai lu jusqu’à présent. Ici pas de guerre entre anges et démons. Les anges sont une communauté vivant à Epsilem. Ce sont des êtres ayant une vie très longue et qui lors de leur cinquante ans ont un rituel de passage en faisant face à des humains sans avenir et ont une mission à relever afin de pouvoir continuer à vivre au sein de la communauté. Ceux qui échouent, doivent partir… Ces anges sont libertins, toujours positifs et sont sous la houlette d’un Référent, Jules. Lors ses 50 ans, Antoine qui est plus renfermé que les autres anges et qui n’apprécient guère les humains, va avoir une mission très périlleuse. Il devra aider une jeune femme à trouver l’amour en 30 jours. Seul gros problème, cette jeune femme, Mila est mourante.
On suivra alors Antoine lors de sa quête afin de trouver un homme pour Mila. Evidemment, tout ne se passera pas comme prévu et sa rencontre avec la jeune femme bouleversera ses idéaux et toutes ses idées reçues sur les humains mais aussi sur sa vie d’ange.
Les personnages sont différents des uns des autres. Antoine est un jeune ange bien différent des autres. Il parait, au premier abord, hautain, imbu de lui-même, ronchon, mais aussi tendre surtout et essentiellement même avec Ronnie, l’ange qui l’a élevé comme son fils, sa nourrice. Au contact de Mila, il s’ouvrira. Mila est une jeune femme vétérinaire, le cœur sur la main mais pas pour autant naïve. Elle s’est installée en Thaïlande et est très heureuse dans sa maison au milieu de nulle part avec ses bêtes même si la maladie va l'arracher à ce simple bonheur.
Le récit en lui-même est mignon mais il n’y a pas de grande intrigue entre les deux personnages principaux. J’ai pu facilement deviner ce qu’il avait advenir. A vrai dire, la grosse surprise que j’ai eu, c’est Jules qui en a été la cause. Antoine va être surpris…Ce que j'ai également apprécié c'est qu'ici, je n'ai pas eu la sensation de l'ange sauveur, rassurant, qui ouvre la voie. J'ai vu plutôt Mila, la simple humaine, dans ce rôle qui permettra à Antoine d'ouvrir simplement les yeux sur la signification de la vie.
La plume de l’auteur est simple, fluide, facile à lire, parfois drôle et on entre dans cette histoire avec une telle aisance… Il y a de l’amour, de l’espoir mais aussi du changement dans une communauté qu’on a tendance à idéaliser mais qui est loin d’être parfaite. D’ailleurs j’ai beaucoup apprécié cette vision des anges.
Ce fut une jolie lecture mêlant romance et fantastique. Un moment agréable qui nous permet d'avoir une lueur d'espoir en la vie… tout simplement !
Extrait :
Mila est allongée dans son lit, feuilletant un livre. Un roman de toute évidence. Je l’observe quelques secondes et part finalement vers la pièce qui se situe juste à côté, découvrant qu’il s’agit des toilettes. De la même manière, je traverse les murs pour atteindre celle encore un peu plus loin. La salle de bain qui me fait face sera ma meilleure alliée pour le plan que je prépare. Je ne parviens pas à dissimuler un sourire sournois, ayant l’impression d’être un sale gosse sur le point de faire une bêtise.
Il n’y a pas d’âge pour s’amuser !
De mon sac-à-dos j’extirpe un couteau suisse et sans la moindre hésitation, commence à extirper les vis du tuyau d’arrivée d’eau. Il me suffit de quelques secondes pour parvenir à mes fins et voir un véritable jet d’eau jaillir entre mes doigts, me transformant en une carpette détrempée. Je ris, à peine honteux des dégâts occasionnés chez cette pauvre femme, certain d’atteindre le but escompté.
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