Musique Max d'Orange : on se fait encore banane

Orange vient d’annoncer le lancement de « Musique Max », un service pour PC et mobile à 12€ par mois annoncé comme « l’offre de téléchargement de musique illimitée la plus riche du marché » et « la première alternative crédible au piratage » par Jérôme Hénique, directeur du marché résidentiel de l’opérateur. Ca aurait pu être de bon augure à 1 semaine de l'examen par le Conseil des Ministres de la loi Hadopi (suite du rapport Olivennes) qui devrait instaurée la riposte graduée si chère à Christine Albanel...Mais non. Comme avec toutes les offres de téléchargement dit ilimité qui pullulent ces derniers temps (Neuf Télécom, Alice, SFR, la Société Générale et j'en passe), là encore on nous prend pour des pirates dans l'âme. Bon, déjà il faut être client Orange pour y avoir droit (Internet ou téléphone mobile) mais en plus (sinon surtout) les morceaux seront bardés de DRM. ARGHHHHH. Pour ceux du fond qui ne suivent pas, les DRM ce sont des verrous numériques qui empêchent de faire ce qu'on veut avec un titre, même si on l'a payé : impossible de le déplacer d'un poste à l'autre, de le graver, de le copier... Mais oui rappelez-vous, nous sommes tous des escrocs ! Et puis pour la forme, je précise que le téléchargement n'est en fait pas vraiment illimité : maxi 500 titres par mois, pour éviter les abus. En même temps me direz-vous, avec 500 morceaux y'a déjà de quoi faire. Mais moi j'me fous, je suis une emmerdeuse et quand on dit "illimité" ça doit l'être, point. Là où l'annonce m'a bien fait marrer, c'est quand on voit que l'offre n'est pas compatible avec les produits Apple (iPod, iPhone...) qui n'a pas voulu passer d'accord avec un concurrent de son iTunes. C'est un peu con pour l'opérateur exclusif de l'iPhone en France. Gniark. Mais le point positif c'est que contrairement aux autres sociétés qui proposent des offres similaires, he ben là on peut conserver les titres même si on résilie son abonnement. L'offre concerne 1 million de titres issus des 4 principales majors (EMI Music France, Sony BMG, Universal Music France et Warner Music France) et 2 labels indépendants (Believe et Scorpio Music). Ma conclusion : encore de la poudre aux yeux, aïe ça pique. Moi je suis pour la musique DRM free et qu'on arrêt de nous stigmatiser comme des voleurs (mais oui, souvenez-vous des spots au début des DVD où l'on compare le pirate à un voleur de télé ou de sac à main...).