Les algorithmes de planification sont légion mais depuis peu, certains prennent désormais en compte l’incertitude afin de soumettre d’autres prévisions.
Il y a un an, une équipe de chercheurs du MIT et de l’Université nationale australienne avait mis au point un algorithme capable de calculer le pourcentage de “réussite” d’un itinéraire d’un utilisateur en fonction de ses contraintes. La même équipe de chercheurs a décidé de passer à l’étape supérieure en programmant un algorithme qui intègre la notion d’incertitude et s’ajoute plus généralement aux outils de planification pour proposer des “plans B” en fonction du risque d’échec d’une action. Plus concrètement, l’algorithme prend en compte différents facteurs qui poussent à enclencher le passage à un plan de secours et fonctionne grâce à des “exclusions”. Ainsi, sachant qu’il existe beaucoup de variables aléatoires entraînant un nombre d’alternatives bien trop important, l’utilisateur détermine le risque d’échec qu’il est prêt à accepter, et une fois celui-ci intégré, la machine lui proposera des alternatives rentrant dans ces pourcentages de risque. Ainsi, toutes les alternatives n’offrant pas ce niveau sont déjà automatiquement écartées. De même, pour permettre d’avoir des proposition rapides malgré l’importance des calculs nécessaires, les chercheurs ont décidé d’appliquer certaines règles de bases pour évaluer les options. Ainsi, si parmi un ensemble d’alternatives similaires, la plus optimiste présente un seuil de risques trop élevé, toutes les autres sont également automatiquement écartées puisque moins favorables. Ces avancées pourraient être très utiles à la NASA qui utilise de nombreux programmes comportementaux autonomes sur ses satellites et robots. De tels algorithmes permettraient de tenir en compte non seulement du milieu sur lequel ils vont évoluer mais aussi de l’incertitude quant à leur propre état de fonctionnement. Ainsi les robots pourraient avec ces programmes peser seuls le pour et le contre de la réalisation de telle ou telle expérience sachant qu’elle risque de plus ou moins le détériorer. Un algorithme suédois permettait déjà de prédire en avance le retard d’un train à la minute près.