J’ai appris à me méfier des comédies dites « pour filles ». Si Mes meilleures amies m’avait fait beaucoup rire (au point de se retrouver dans mon Top annuel tout de même), les copies engendrées par son succès étaient limite regardables (Bachelorette, Triple Alliance et j’en passe)… Bref, j’avais vraiment très peur de découvrir Célibataire, mode d’emploi. Un titre bête pour un film bête ? Et ben que nenni mes amies !
Les 20 premières minutes n’ont pas été surmontées sans souffrance. Des clichés, des personnages sans épaisseur, des blagues bien lourdingues… J’ai cru tenir une petite pépite pour mon Flop 2016. Mais mais mais… le film a su me surprendre, chose tellement rare dans les comédies, qui plus est américaines, qu’il faut savoir le savourer.
Bien plus intelligent qu’il ne le laisse paraître, Célibataire, mode d’emploi est aussi une des plus belles cartes postales pour New York que j’ai pu voir ces dernières années. Une invitation au tourisme new-yorkais emmenée par une B.O. pas dégueu et bien girly allant d’Avicii à Hailee Steinfeld en passant par Peaches.
Non, le film ne manque pas de défauts. En plus de son départ à la limite de la catastrophe comique, il peine à convaincre avec son casting inégal. Si Alison Brie est toujours aussi cute, Leslie Mann drôle et attachante, Rebel Wilson confirme qu’elle est bel et bien en train de s’enfermer dans un type de rôle. Quant à celle qui campe l’héroïne, Dakota Johnson, elle est sans doute un peu fade pour se faire une place à Hollywood.
Autre petit bémol, on nous vend une bande copines célibataires, on a finalement un trio réuni presque malgré lui et une autre nana qui ne croisera quasi jamais la route des trois autres. Pas un défaut en soi sauf que le message n’est pas bien clair.
Et si le principal défaut de Célibataire, mode d’emploi était son marketing raté qui nous vend une comédie potache ayant pour unique but de nous vider la tête alors qu’il s’agit finalement d’un film bien plus ambitieux ?
Franchement, on va pas s’en plaindre. Je ne m’attendais à rien sauf à d’éventuels sourires en entrant dans la salle. Je n’ai en effet pas été surprise en train d’éclater de rire. Là où Célibataire, mode d’emploi fait mouche, c’est par son surprenant côté dramatique et son féminisme enthousiaste mais jamais forcé. Une excellente surprise.