Voilà encore un mot qui, vous vous en doutez bien, n’est plus vraiment dans l’air du temps puisque qu’il a connu son apogée dans la langue populaire moyenâgeuse. Pourtant, il pourrait aisément retrouver une place prépondérante dans notre société actuelle tant les raquedenases sont toujours légion. Nous connaissons tous un(e) ou des raquedenases. Oui, nous fréquentons plus ou moins quelqu’un qui a des oursins dans le porte-monnaie, qui pleure le pain qu’il mange, qui n’attache pas son chien avec des saucisses, qui est dur à la desserre, qui est chiche, qui se nourrit d’un oignon (ah flûte, on écrit ognon maintenant). Un raquedenase c’est un pince-maille aux doigts crochus, un fesse-mathieu, un rat, un crevard, un ladre, un rapiat, un rapace, un grigou (le grigou est souvent vieux), un harpagon, un cupide, un regardant, un pingre, un grippe-sou, un Guy Roux.
Oui, un (ou une) raquedenase n’est ni plus ni moins qu’un radin. Un avare quoi.
Raquedenase vient à l’origine de racle-denare en passant par racle-denier qui justifie alors tout son sens.
Bon je sais que je suis parfois un raquedenase en nombre d’articles publiés mais je ne suis pourtant, pour vous, pas avare de mon temps !