Arts premiers cote d'ivoire - betes

Publié le 02 mars 2016 par Aelezig

Les Bétés sont un peuple vivant dans le centre-ouest de la Côte d'Ivoire, dans ce qu'on appelle la « boucle du cacao ». Ils représentent environ 18 % de la population du pays, ce qui en fait la 2e ethnie du pays après les Baoulés. Appartenant au groupe culturel des Krous comprenant les Wés et les Didas, les raisons de la migration des Bétés demeurent inconnues. Certains Bétés migrèrent dans la région de Divo pour se fondre dans une population autochtone et former une autre ethnie, les Didas.

    

Aux Bétés se rattachent les Kouyas, les Niédébouas, et les Niabouas. La langue est différente que l'on soit à Gagnoa ou à Daloa, de plus les Bétés de Gagnoa ont une organisation sociale marquée par les Akans et les Mandes du sud voisins, ils ne connaissent pas de masque, tandis que ceux de Daloa et d’Issia en contact avec les Wés ont une institution du masque. Ils sont, avec les Senoufos, l'un des peuples les plus anciens du territoire dénommé "Côte d'Ivoire" dès 1893.

Le peuple Bété est composé de 93 tribus.

La religion bété comporte 2 niveaux. Un niveau théorique, très englobant, qui parle de l'univers et des relations entre Dieu (Lago ou Lago Tapé) et les hommes et un niveau pratique qui gère le quotidien des hommes et apporte des solutions aux problèmes (santé, désordre social, etc.).

    

En dépit de quelque variantes notées, il y a un fond culturel commun. Le culte du bagnon est présent dans toutes les régions bété. Chaque village a son bagnon. Il est désigné selon des critères physiques et moraux. Il est respecté et consulté en raison de sa vie exemplaire. On lui voue un véritable culte. La production artistique est riche et variée. Elle est dominée par la danse et la chanson. Elles régissent les événements, heureux ou malheureux, de la vie sociale. Chaque région a son pepe ou tite, semaine artistique tournante qui rassemble plusieurs villages. 

Les Matriclans (Lêlé) existent chez les Bétés de Gagnoa. Le lêlé est une organisation parentale (matrilinéaire) qui prend a contre-pied l'organisation parentale (patrilinéaire) prépondérante en pays béyé. Cette organisation parentale est très répandu chez les Zédis, les Zabias et les Gbadis. Toutefois les Nékédis, les Niabrés, les Paccolos et les Guébiés ne la méconnaissent pas, car certains de leurs ressortissants (ceux qui ont une mère issue de l'une de ses trois tributs précités) se réfèrent à leur matriclan. Il faut aussi noter que le lêlé existe également chez les Didas.

Les Lêlés regroupe chacun des milliers de personnes. Le nom de ces matriclans est celui des six ancêtres féminines dont la connexion généalogique avec les mères vivantes sont impossibles à établir, il s'agit de figures mythique donnant lieu à une grande variété de récits.

Le lêlé c'est appartenir a une fratrie, on est membre de cette fratrie par la mère. Les hommes et les femmes d'un même lêlé sont considérés comme frères et sœurs, ce qui a pour effet d'empêcher une éventuelle union conjugale.

D'après Wikipédia