Ce n’est plus la danse du cygne, c’est déjà celle de l’autruche, question de taille et de plumes. Les images, comme dans Méli Mélo, se succèdent entre parodie et hommage. Je suis, ici aussi, ému par tel mouvement, et réjoui par tel autre. Le décor s’anime imperceptiblement et les danseurs s’envolent. Les accessoires, les costumes changent d’une scène à l’autre avec une virtuosité inénarrable. Le plateau vibre de couleurs et la salle de rires. Il n’en faudrait rien dire pour que la surprise soit entière. Ils étaient six hommes, au début, et une ombre. Combien sont-ils à la fin, tant ils se sont dédoublés ? Philippe Lafeuille, le chorégraphe, a tant de mondes dans la tête.
Le spectacle est à Bobino (Paris) jusqu'au 30 juin 2016.