Depuis quelques années, DJI le constructeur de drone chinois domine le marché avec sa gamme Phantom. Des appareils très complet qui se déclinent en plusieurs versions plus ou moins cher mais toujours techniquement aboutie. Le nouveau Phantom 4 ne fait pas exception, à vrai dire c’est un véritable bijoux de technologie qui met l’accent sur le vol en autonomie en introduisant une fonction d’évitement d’obstacles. Comme vous le verrez dans la vidéo de démonstration ci-dessous, le Phantom 4 est vraiment bluffant. Reste à voir dans la pratique l’efficacité du système par rapport à celui proposé par le RealSense d’Intel qui équipe le Typhoon H de chez Yuneec.
Évitement d’obstacle
Les Phantom sont des appareils dit RTF (Ready to Fly) destinés au grand publique mais comme tout drone dont les rotors sont tranchant, il nécessite des précautions d’utilisation et de voler de manières responsable dans des lieux autorisés. Depuis le Phantom 2, DJI a introduit la fonction « No Fly Zones » (NFZ) qui empêche le drone de décoller dans les zones d’exclusion aérienne (ex: a proximité des aéroports). Toujours dans l’optique de renforcer la sécurité de son drone, DJI propose de nouvelles assistances qui devraient empêcher l’utilisateur de crasher malencontreusement son drone avec l’Obstacle Avoidance. Alors que sur le Phantom 3, DJI avait introduit le « vision positionning system » qui est constitué d’un capteur à ultrason et d’un capteur optique pointés vers le bas, qui à la manière du Bebop de Parrot apportent plus de précision pour le positionnement et la stabilisation à basse altitude respectivement sur l’axe vertical (altitude) et sur le plan horizontal en prenant le relais sur le GPS et le baromètre. Le Phantom 4 reprend donc ce système tout en le complétant avec deux caméras placés sur à l’avant sur le haut de train d’atterrissage et offrant ainsi une vision stéréoscopique de l’environnement. Grâce à cet ensemble de capteurs le drone devient capable de détecter les obstacles entre 70 cm et 15 mètres. Ainsi, le logiciel embarqué du Phantom 4 devient capable d’agir instinctivement et d’adapter ses trajectoires pour ne pas entrer en collision avec un obstacle. Les algorithmes calculent en tant réel l’itinéraire à suivre pour contourner un obstacle quelque soit le mode de vol: manuel, un retour automatique au point de départ (RTH) ou encore avec le nouveau mode « TapFly ». Et si l’obstacle ne peut être contourné? L’appareil se place alors en vol stationnaire pour éviter tout incident.
TapFly
Alors que DJI propose déjà beaucoup plus de fonctions que beaucoup de ses concurrents avec notamment le Waypoint GPS qui permet de planifier des vol autonomes, le Point of Interest avec la possibilité de tourner en orbit au tour, le follow me qui suit automatiquement un sujet, DJI profite des nouvelles capacités d’évitement poru introduire une nouvelle fonction, le TapFly: sur l’application mobile affichant le retour vidéo de la cam embarquée, vous pouvez cliquer sur l’image pour indiquer au drone une zone à aller survoler. Le Phantom 4 se débrouille seul pour rallier ce point en toute autonomie, pas d’intervention manuel en cours ou au préalable, pas besoin de programmer une trajectoire en tenant compte des obstacles potentiel… Tout simplement génial!
DJI Go / Active Track: le suivi automatique d’un sujet amélioré
En 2015, les fonctions Follow Me sont devenu fonctionnelle mais n’était réélement exploitable que dans des conditions optimales, le sujet devait se trouver dans un lieu parfaitement dégager d’obstacles et décrire des trajectoires relativement rectiligne pour arriver à rester dans le champs de la caméra embarquée sur le drone. Avec DJI Go, il y a du nouveau! Terminé les difficultés de garder le cadrage de la cam sur une cible en mouvement puisqu’avec la nouvelle application mobile du Phantom, il suffit de pointer du doigt la cible apparaissant à l’écran. L’app est douée de capacité de reconnaissance des formes ce qui permet au drone de manœuvrer automatiquement de manière à diriger la caméra en permanence sur sur le sujet suivi, en plus d’orienter la cam, le drone pivote de lui même pour éviter que le train apparaisse dans le champs. Selon le communiqué de DJI, le soft embarqué serait en mesure de capter les changements de direction ainsi que les variations de la silhouette qui en découle, à condition que la luminosité soit bonne (15 Lux minimum) et que le sujet évolue sur une surface aux motifs réguliers (sur laquelle le sujet se distingue) Cette fonctionnalité se nomme l’Active Track. Une simple pression sur la touche pause permet d’interrompre la poursuite du drone, le Phantom se stabilise alors en vol stationnaire en attendant que vous repreniez le vol en manuel ou que vous le posiez.
Va y avoir du sport!
Vous l’aurez compris, le Phantom 4 avec ses capacités de vol en autonomie devrait pouvoir toucher un publique toujours plus large mais que les pilotes expérimentés se rassurent, DJI ne les a pas oublié en dotant le Phantom 4 d’un mode sport. Les accro du malmenage de manche devrait être comblés avec ce mode « Sport » qui permet de voler jusqu’à… 70 km/h ! Plus précisément, ce nouveau modèle peut aussi atteindre 6 m/s en vitesse ascensionnelle (21,6 km/h) et 4 m/s en descente (14,4 km/h). On image aisément l’utilité de ce mode, pour rejoindre au plus vite un sportif sur son spot et une fois positionné à proximité du sujet, débrayer le mode sport pour repasser en mode de vol plus calme et adaptée à une prise de vue fluide.
Caméra
La caméra équipant le Phantom 4 repose sur le même capteur 1/2.3″ de 12 mégapixels que celui du Phantom 3 Professional et se voit doté d’un objectif f/2.8 d’un FOV de 94°. Côté ISO, la plage s’étend de 100 à 3200 pour la vidéo et de 100 à 1600 pour la photo. La résolution des clichés grimpe jusqu’en 4000 x 3000 pixels. Un mode rafale est présent prenant 3 à 7 photos ainsi qu’une option timelapse pour les prises de vues à interval régulier. Un mode HDR est également proposé avec un mode AEB (Auto Exposure Bracketing) qui prend 3 à 5 photos avec un écart de 7 EV qui vous offrira la possibilité d’appliquer vos propres réglages HDR.
Côté vidéo, le Phantom 4 propose différents mode:
– UHD 4K (4096 x 2160) à 25 images par seconde
– 4K (3840 x 2160) ) 30 images par seconde
– 2.7K (2704 x 1520) à 30 images par seconde
– Full HD (1920 x 1080) à 30, 60 ou 120 images par seconde… 120 FPS!!! De quoi filmer des ralentis d’action sportive d’une incroyable fluidité
Côté encodage, le débit maximal de la caméra grimpe à 60 Mbps (à titre comparatif un Bebop de Parrot est limité à 20 mbps), la compression vidéo ne devrait donc pas dégrader la qualité perçu. DJI explique avoir travailler les caractéristiques optique de sa caméra de manière à améliorer la netteté sur les bords de l’image ainsi que réduire l’aberration chromatique. Le retour vidéo temps réel est assuré par la technologie DJI Lightbridge 2 dont la portée varie en fonction de la législation de chaque pays est avec une latence minimale par rapport au Wifi utilisé par Parrot. La nacelle et son support ont encore été retravaillé pour offrir une stabilisation encore accrue et filtrant toujours mieux les vibrations de l’appareil (pour une question de design les amortisseurs sont masqués par le carénage) Cette nouvelle nacelle propose une inclinaison verticale (le pitch) de -90° à +30°.