En plus des coups de vieux successifs que m'ont apportés ces derniers mois (mariage, changement de dizaine, enfant), je dois supporter également le développement croissant d'une pilosité anarchique. Comme le disait Bruce Willis, "Au fur et à mesure que tu vieillis, Dieu a la bizarre idée de t'enlever les poils de la tête pour te les mettre dans les oreilles, sur le dos et le nez".
Depuis quelques temps, j'ai quelques sourcils qui rallongent, dont, parmi eux, un unique spécimen entièrement blanc, et même un poil de nez dont la croissance ne s'arrête pas. Un poil noir et épais, que j'épile inlassablement, dès qu'il pointe à l'extérieur de ma narine droite. Chaque fois, ça me fait pleurer et je tousse pendant quelques jours à cause des chatouillements provoqués par la repousse. Bref, moi qui n'ai jamais été particulièrement poilu (rien sur les épaules et pas grand chose sur le torse), je me sens basculer du côté obscur. Pour me consoler, je me dis que la virilité de l'homme se mesure à la longueur de son poil, et que tout ça me donnerait presque un faux air de Scorsese. Il me reste encore un peu de temps avant de songer m'inscrire comme sosie de Demis Roussos, ou de rejoindre le groupe Facebook "Je pèse plus de 70 kilos, je suis poilu, mais je ne suis pas un monstre". Mais, franchement, j'ai beau chercher, je ne vois pas à quoi sert le poil, à part à différencier la femme de l'homme, et l'homme de l'animal :
- "Ca sert à faire comprendre à l'adversaire que l'on est vraiment méchant, et à être facilement reconnaissable sur les publicités pour de l'eau de toilette" (Sébastien Chabal)
- "Les poils dans le dos, ça fait raccord avec une bonne coupe mullet." (Richard Dean Anderson)
- "Ca sert à vous faire regretter d'avoir mis un sparadrap le jour où il faut l'enlever"
- "Les poils, ça nous fait vivre" (Yves Rocher et Jacques Dessange)
- "Fa donne du farme" (Sophie Favier)
- Ca permet d'organiser des championnats du monde où c'est encore les Allemands qui gagnent à la fin