Climat : 2015 est l'année la plus chaude jamais enregistrée

Publié le 01 mars 2016 par Bioaddict @bioaddict
La température moyenne à la surface du globe a largement battu tous les records en 2015. Pour la première fois, les températures ont dépassé d'environ 1 °C celles de la période préindustrielle, d'après une analyse de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) qui tire une nouvelle fois la sonnette d'alarme.
"Notre siècle compte 15 des 16 années les plus chaudes. L'année 2015 a connu des températures nettement supérieures aux températures record de 2014. La période quinquennale 2011-2015 confirme cette tendance à long terme et est la plus chaude jamais enregistrée" explique l'OMM dans un communiqué paru fin janvier 2016.

Aux températures records relevées en 2015 à la surface des terres et des océans se sont ajoutées de nombreux phénomènes météorologiques extrêmes, tels que des vagues de chaleur, des inondations et de graves sécheresses.

"La conjugaison d'un épisode El Niño exceptionnellement puissant et du réchauffement mondial causé par les gaz à effet de serre a eu des conséquences désastreuses sur le système climatique en 2015. El Niño va s'affaiblir dans les mois à venir mais nous allons continuer de ressentir les effets du changement climatique provoqué par l'homme pendant de nombreuses décennies", a déclaré M. Taalas, le Secrétaire général de l'OMM. "Pour la première fois, nous avons atteint le seuil que constitue le réchauffement de 1 °C par rapport à l'époque préindustrielle. Il s'agit d'un moment peu réjouissant de l'histoire de notre planète."

M. Taalas prévient : "Le changement climatique aura des conséquences de plus en plus néfastes pendant les cinq prochaines décennies au moins. Aussi faut-il investir non seulement dans l'atténuation mais également dans l'adaptation et aider les pays à améliorer leurs alertes précoces en cas de catastrophes pour réduire au minimum les pertes humaines et économiques. Le changement climatique accroît le risque d'aléas météorologiques, lesquels sont un obstacle au développement durable".

Le Secrétaire général de l'OMM tire la sonnette d'alarme mais explique qu'il reste un espoir : "Si nous respectons les engagements pris lors des négociations de Paris sur le changement climatique (COP21) et prenons des mesures de réduction des émissions encore plus ambitieuses, il nous reste une chance de ne pas dépasser la limite des 2 °C".

ME