Par les temps qui courent, il ne fait pas bon écouter la radio. Les nouvelles qui nous tombent dessus sont propres à nous donner le vertige : rien ne va. Menacés du réchauffement climatique, des attaques terroristes en tout genre, de la déflation, de l’uberisation de l’économie, nous en oublierions presque que le soleil brille et que dans trois semaines le printemps est là ! Néanmoins quelques nouvelles nous réjouissent l’âme. La nuit dernière, Leonardo a enfin remporté l’oscar pour avoir bouffé du foie de bison cru. Et Donald court toujours dans le marathon des élections présidentielles. A force de faire coin coin, on imaginait que c’était une mauvaise farce et qu’il serait balayé. Eh bien non. Avec son fond de teint couleur orangé et sa coiffure invraisemblable, il continue son grand show (pour la plus grande joie de la française moyenne que je suis). Face à une Hillary, au look impeccable de conseil d’administration. Ces américains quoiqu’on en dise, nous étonnerons toujours.
Autre Donald dans un registre encore plus marrant, Donald Tuche, fils cadet de la famille Tuche dont les exploits aux USA, ont ravi 3 millions de français. Il est vrai que ce film est un antidote puissant à la morosité ambiante. Vous aurez compris, je suppose, que j’ai vu cette œuvre dont l’absence totale de prétention est réjouissante. Aucun message politique, aucune suggestion sociale, simplement une bande de franchouilles rigolards dont l’ambition est de réaliser ses rêves dans une ambiance bonne enfant. Après Monaco, la princesse et "Ouragan", les voilà partis découvrir les grands espaces américains. Leurs objectifs : en premier fêter les 16 ans de Donald, dit coin-coin, parti faire un stage d’été dans une université très chic à Los Angeles, eux aussi ont leur Donald, et en deuxième, se pâmer devant le site de tournage de "La petite maison dans la prairie" . Entre mobil-home et table de pique-nique, assiettes de frites arrosées de bière, les Tuche nous laissent quelques formules savoureuses qui resteront dans les mémoires : un "salsifis" pour un selfie, "les amish de mes amish sont mes amish" , "les américains sont moins snobinards que les monégasques" . Et Donald Tuche, un instant grisé, abandonne ses fantasmes de milliardaire, il ne s'appelle pas "Trump" mais "Tuche", on ne mélange pas les torchons et les serviettes, foi de Tuche.
Vive les "coin coin" !