Au programme, les quatre morceaux choisis apparaissent dans l’ordre inverse par rapport à celui d’Immunity. Initialement en 8ème, 6ème, 3ème et 2ème position, on a cette fois-ci le droit d’entendre le morceau « Immunity » en premier, toujours accompagné de la voix de King Creosote. Ramené à 6’30 au lieu des près de dix minutes de l’originale, le morceau ne perd rien en qualité.
Idem pour « Form by firelight » (écourté seulement d’une minute), qui ici se voit accompagné de la voix de Raphaelle Standell, du duo canadien Blue Hawaii.
Presque deux fois plus court, « Breathe this air » est interprétée par Megan James (d’un autre duo canadien, Purity Ring), comme sur le LP déjà, même si cela n’était pas mentionné.
Enfin, « Open eye signal » est une exception, puisque non seulement le morceau n’est pas écourté mais, qui plus est, il est presque moitié plus long, atteignant onze minutes.
En conclusion, on est loin de Immunity, quand bien même on reste de son sillage. Ce qui change, c’est qu’on sait que cet EP d’une vingtaine de minutes sert assurément à une seule chose : prolonger le plaisir de l’album, et nous permettre par la même occasion de réécouter tout Immunity d’une autre oreille. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, en 2014, Domino Recording ressortait l’album dans une version spéciale incluant l’EP.
Oui, Jon Hopkins réussit à nous montrer que la musique peut être électronique, et émouvoir. Enfin, pour ceux qui en doutait encore. Moi, ça commence à faire longtemps que je le sais. Et vous ?
(in heepro.wordpress.com, le 29/02/2016)
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