Par Sarah J Cohen - 29/02/2016 | 4:35
L'ONU a annoncé dimanche qu'elle allait renforcer ses opérations humanitaires pour porter assistance dans les cinq prochains jours, à plus de 150.000 personnes dans des localités syriennes assiégées par l'un ou l'autre des belligérants. Environ 1.7 million de personnes situées dans des zones difficiles d'accès auraient besoin d'aide selon le bureau des affaires humanitaires de l'ONU.
Le quotidien syrien Al-Watan, proche du pouvoir, relate que les villes ont connu un calme exceptionnel, précisant néanmoins, qu'il faudrait attendre deux ou trois jours, pour s'assurer de la pérennité de l'arrêt des hostilités et de l'engagement des parties concernées.
L'accord de cessation des hostilités, le premier du genre en cinq ans de conflit, est accepté par le gouvernement du président Bachar al-Assad, par une centaine de groupes rebelles et par les combattants kurdes. Mais il ne s'applique pas aux groupes djihadistes comme l'Etat islamique, le Front Al-Nosra, la branche syrienne d'Al-Qaïda, qui contrôlent plus de 50% du territoire syrien.
Ce dimanche, des accusations de violations du cessez-le-feu ont été avancées par plusieurs parties au conflit. Le Centre russe pour la réconciliation des parties belligérantes en Syrie, créé par l'armée russe pour superviser la trêve a enregistré neuf cas de violation du cessez-le-feu au cours des précédentes 24 heures.
De son côté, le HCN (Haut comité des négociations), qui regroupe les principaux mouvements rebelles syriens, a pour sa part fait état de 24 violations avec un bilan de 29 morts, accusant les Russes, le régime de Damas, l'Iran et d'autres forces étrangères d'avoir commis des actes d'hostilités en violation du cessez-le-feu.
Malgré ces violations, les initiateurs de la cessation des hostilités, les Etats-Unis et la Russie, se veulent optimistes à son sujet.