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Robinson Crusoé

Par Sylly
Robinson Crusoé

Quatrième de couverture

Après quelques premières expéditions, Robinson Crusoé, marin d'York, s'embarque pour la Guinée le 1er septembre 1659. Mais le bateau essuie une si forte tempête qu'il dérive pendant plusieurs jours et finalement fait naufrage au nord du Brésil. Seul survivant, Robinson parvient à gagner une île située au large de l'Orénoque où il va peu à peu s'assurer une subsistance convenable : il y restera près de vingt-huit ans, d'abord seul, puis accompagné d'un fidèle indigène qu'il baptise Vendredi.

Cela faisait longtemps que je voulais me lancer des les romans de Daniel Defoe, sans jamais trouver le bon moment. Il aura fallu que je doive étudier Robinson Crusoé pour le boulot, pour qu'enfin je saisisse l'occasion de le faire.

Je ne vais pas vous mentir, si la première moitié du roman m'a beaucoup emballé, mon exaltation est allée décroissante, plus les pages défilaient plus je m'ennuyais et la lassitude m'a littéralement envahie. Et j'ai été finalement heureuse de n'avoir entre les mains qu'une version " coupée " du roman, pour m'éviter le fait de devoir plonger plus longtemps dans ces aventures. En effet cette version n'est pas un résumé, soyons claire, mais les éditions ont pris le parti de ne publier ici que la partie qui se déroule sur l'île de Robinson. Donc le retour de notre héros à la civilisation a été occulté.

Faisons un petit point sur l'histoire.

Robinson est issu d'une famille honorable, et si son père aurait voulu qu'il soit moins oisif et devienne un brillant avocat, celui ci ne rêvait que d'aventure. un jour il décide de s'enfuir à bord d'un navire. De ce jour l'aventure va devenir une vie pour lui. De naufrage en capture, d'esclave en fuite à un nouveau naufrage, Robinson va finalement poursuivre sa vie pendant plus de vingt ans seul sur une île déserte. Il finira par y trouver un ami (devrais je plutôt dire un esclave) fidèle en la personne de Vendredi, indigène dont il sauva la vie. Le roman plante donc le décor de la survie d'un homme seul face à la nature.

Bon ... je dois dire que sa vie sur l'île, hormis quelques orages et quelques cannibales, n'avait rien d'un cauchemar. Il faut dire (première chose qui m'a vraiment déstabilisé), qu'il avait tout pour survivre. Le bateau n'ayant pas été détruit mais seulement échoué sur une dune de sable en mer, il a pu y récupérer tout ce dont il avait besoin pour mener une petite vie tranquille sur son île. Des armes pour chasser (avec la poudre qui va avec bien entendu), des graines pour faire des récoltes, et plein d'animaux sur l'île. Cette île s'avère un véritable paradis pour se nourrir.

On aurait pu se dire que passer tant d'année seul aurait rendu n'importe qui complètement yoyo, mais pas lui ! Robinson est d'une nature a priori ultra résistante, limite inhumaine puisque après plus de vingt de solitude, il a encore toute sa tête, il pense, réfléchi, est logique. Il ne devient ni sauvage, ni asocial. C'est surement du aux grandes discussions qu'il entretient avec son perroquet ... mouais ...

La seule réaction à peu prêt humaine qu'il a eu à mes yeux c'est lors de ses premières années sur l'île. Colère, effroi, doute (pourquoi ne suis je pas mort ? Dieu m'a sauvé, mais pourquoi ? il ne m'a pas sauvé il m'a puni ? Pourquoi n'ai-je pas écouté mon père ? blablabla >> non non je n'adhère pas). Honnêtement j'ai beaucoup de mal avec ce personnage, même en dehors de ce qui pour moi est illogique dans cette histoire. Son tempérament, monsieur la gâchette facile qui tire sur tout ce qui bouge (je sais à cette époque là on ne milite pas pour la survie des animaux), je me permets d'enseigner la parole divine à un " sauvage " pour ensuite en faire mon laquais (bien entendu le jeune homme lui doit la vie alors il est tout à son service) et même si je n'ai pas lu la suite, je connais plus ou moins la situation de Vendredi quand ils retournent à la civilisation.

Bref, encore une fois je vous donne l'impression de ne pas avoir aimer, et c'est ni vrai ni faux. Ce roman me laisse juste de marbre (si on peut dire), il m'a déçu, je m'attendais à quelque chose de plus profond, de plus sensé. Des amis pro Robinson, ont essayé de me raisonner en me rappelant l'époque à laquelle à été écrit le roman, mais je reste pourtant assez obtuse ici.

Au final, le seul personnage qui m'a plu dans cette histoire c'est Vendredi. Malheureusement on ne fait sa connaissance que très tard dans le roman, ( oui oui on doit se coltiner une vingtaine d'années de monologues soporifiques) trop tard je dirais car son apparition n'aura pas suffit à redonner du souffle à ma lecture. Vendredi est vraiment adorable, gentil, dévoué, curieux, plein de bon sens, mais il doit sa vie à un homme issu de la civilisation et se laisse utiliser comme une marionnette.

Pour finir, même si j'étais bien contente d'en avoir fini avec le récit, je reste quand même frustrée psychologiquement de ne pas avoir lu le roman dans son intégralité, donc possédant la version complète chez moi, quand j'aurais le courage, je me plongerais dans la fin.

J'aurais aimé rentrer dans la norme et vous dire que ce roman est un chef d'œuvre, mais ce n'est pas ce que j'ai ressenti, j'aurais voulu qu'il me captive, qu'il me donne des frissons, avoir peur pour Robinson quand il se bat contre les cannibales, douter de sa capacité de survie, le voir vraiment lutter pour apprendre cette nouvelle vie à laquelle il devait être réduit. Sentir son esprit faiblir au fur et à mesure que la solitude le gagnait, etc, etc. Et aujourd'hui j'aurais aimé avoir une bonne discussion avec quelqu'un pour qu'il me montre ce que je n'ai peut être pas vu dans ce roman et qui me ferait changer d'avis (peut-être)

Robinson Crusoé

Daniel Defoe

Collection Folio Junior

Traduit de l'anglais par Petrus Borel

Titre original : " The Life and Strange Suprising Adventures "


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