La première partie est assurée par Pristine, un groupe qui nous vient de Norvège. Et c’est une vague endiablée qui nous fouette. C’est un rock psychédélique bien pêchu mélangeant blues et aussi parfois funk. Ne connaissant pas le groupe, impossible de savoir ce qu’ils jouent mais cela réveille bien le fan de rock en mal de concert hivernaux que je suis. Ca bouge et franchement rempli d’énergie sauvage; bien incarné par la frontwoman du band qui se déchaine sur scène de sa voix puissante. Le public, venu en nombre malgré les chutes de neige ainsi que le fait que c’est le début de semaine, accroche bien. On notera que le groupe passe format duo – guitare-voix – ou au format plus traditionnel du quatuor en fonction des titres mais même à deux cela reste rock’n roll.
Après une demi-heure de concert qui passe comme un souffle, voilà le temps d’aller chercher une mousse et d’avancer plus près de la scène pour Blues Pills. Il s’agit d’un quattuor nous venant encore une fois du Nord puisque ceux-ci nous viennent de Suède. Jeune groupe avec à son actif un EP, un album studio (éponyme) et un live, ils jouissent pourtant déjà d’une bonne réputation en Europe et ont participé à de multiples festivals dont le Montreux Jazz en 2014. Pour continuer sur le pédigrée du groupe, leur album a été classé n° 4 en Allemagne et n°10 en Suisse et est même entré au top 100 des charts UK ! Excusez du peu ! Leur musique c’est du concentré de rock psychédélique des années 70 avec un son moderne: ne cherchez pas plus loin si vous êtes fan de Hendrix, de Led Zeppelin, ou encore de Janis Joplin car on a utilisé leur ADN pour créer ce band ! On retrouve aussi d’ailleurs un côté Steppenwolf. Mais loin d’être une simple copie, ces jeunes Suédois ont parfaitement intégré cette culture pour s’inventer.
Lorsque le groupe monte sur scène, on sent tout de suite l’énergie qui va nous emporter pendant les 75 minutes que va durer le set: c’est électrique. D’ailleurs, chose assez frappante, à peine entrée sur scène, la chanteuse enlève directement ses longues bottes pour ne pas être gênée. Et on comprend pourquoi: c’est du rock à la fois brut et léché qui vient nous balayer dès le premier morceau. On apprécie la voix chaude, puissante et un peu rauque de la chanteuse à la présence charismatique qui se donne sur scène vocalement et sautant dans tous les sens. Bref c’est un show bien réglé et très généreux avec de magnifiques envolées lyriques dans les solos stratosphériques avec juste ce qu’il faut de virtuosité inhérent au style. Le set passe lui aussi comme un souffle et ils reviennent pour le rappel à deux – guitare-voix – pour ‘’Yet to find’’ pour terminer sur un ‘’Devil Man’’ que le public reprend en coeur.
Sachez que la tournée est encore longue et qu’ils font beaucoup de salles moyennes et il y a de fortes chances qu’ils passent près des chez vous. Plus d’infos sur bluespills.com. De plus, ils sont en train de mettre la touche finale à leur deuxième album.