Cette histoire remet en cause une idée reçue. J'avais fini par croire ce que me disait une amie psychologue : il n'y a pas de harceleur sans harcelé. C'est une vision systémique de la société. Il n'y a pas de victime et de coupable, c'est le système que nous formons qui peut dysfonctionner. Mais, dans ce cas, il semble bien qu'il y ait aussi responsabilité individuelle.
Ce qui semble avoir déclenché le phénomène n'est pas tant les caractéristiques de l'une et de l'autre, que le fait que la fille de mon amie a remis en cause la ligne que la meneuse voulait imposer au groupe. C'était à l'occasion d'un devoir scolaire commun, et la première a montré à la seconde que ce qu'elle voulait faire était incorrect. Et elle avait raison.
Il y a ici trois types de comportements.
- La meneuse. Elle substitue sa réalité à la réalité scolaire. Et elle veut détruire ceux qui s'opposent à son bon plaisir. Autrement dit, elle tente d'installer un système totalitaire. Il serait bon de l'aider à sortir d'un schéma qui risque d'être défavorable à bien des gens, et peut-être aussi à elle-même.
- Il y a les suiveurs. Ils forment la masse. Eux sont dans la banalité du mal. Quelle est leur motivation ? Paresse intellectuelle ?... Là aussi, il peut-être utile de les aider à se tirer de leurs mauvaises habitudes.
- Il y a la "victime". Au moins, elle, elle a tenu ferme. Peut-être faut-il l'aider à construire des liens sociaux un peu forts de façon à bien se défendre si elle se retrouve dans une même situation ?