Comme par hasard,
l'essentiel ne fait jamais
la UNE de l'actualité...
Peut-être parce que toutes les vérités
sont inactuelles,
rarement sensationnelles.
Je vais bientôt accoucher
d'un petit homme,
dans quelques heures
ou dans quelques lueurs...
encore UN,
qui va vouloir escalader
quelque montagne
et que je vais devoir accompagner...
sa passion sera la mienne...
parce que je n'ai jamais conçu l'amour
autrement que dans la transmission
de mon goût pour l'escalade...
parce que la vie
comme chacun le sait
n'a rien d'une ballade.
Je n'ai pas encore réussi
à réunir les fonds
pour réaliser mon long métrage intitulé
"L'école subversive".
Les hommes ou peut être Dieu
ne l'ont pas encore consenti.
Et pourtant, c'est une histoire
qui aurait pu faire avancer les choses...
J'y oppose la perversion des modernes
à la subversion des anciens.
J'y propose une belle version de l'islam,
celle qui nous apprend
ce qui est Grand Absolument,
Absolument Grand.
Ce, en comparaison de quoi
tout le reste est petit.
Mais le public non averti
l'a peut-être pressenti
et n'a pas jugé bon
de m'aider à faire œuvre utile
Mes vieux camarades
s'arrachent les cheveux.
Ils n'en reviennent pas.
Ils ne comprennent, ni ne soutiennent
mon incroyable acharnement
à soutenir une religion
qui leur pose problème.
Si j'étais croyante,
je dirais que je ne le fais pas exprès.
Si je ne l'étais pas,
je dirais que je ne fais
que ce que j'ai toujours fait :
Servir la Justice,
celle que nul ne doit relativiser ;
la Justice absolue,
la Justice comme absolu...
celle qui distingue
la grandeur de la petitesse...
l'essentiel de l'inessentiel.
Hier ou peut-être avant hier,
j'ai retiré un billet
qui portait sur les mécréants
parce qu'il fut très mal accueilli.
J'ai envie de faire rêver
et non d'empêcher
les dormeurs de dormir.
Dans ce billet
je dénonçais la mécréance
dans l'histoire des idées,
la mécréance qui nous a ôté
toute créance et toute crédibilité
à nous autres amants de la vérité.
Trois moments ont rendu
l'homme imbu de lui-même :
En premier, son relativisme
illustré par la formule :
"l'homme est la mesure de toutes choses"
qui est à l'origine de toutes les démesures.
En deuxième son rationalisme
et sa prétendue raison souveraine
qui alluma toutes les lumières
sans s'apercevoir
qu'elle a perdu la vue au passage.
Et en troisième, le nihilisme
qui a proclamé la mort de Dieu
avant de lire son testament
et de découvrir qu'il n'a hérité de rien...
qu'il a été déshérité...
et pour l'éternité.
L'état d'urgence se prolonge...
Vous n'y songez peut-être pas.
Moi, j'y songe...
L'État se venge.
Mais de qui ?
Il n'y a qu'une seule réponse :
de tous ceux qui le dérangent.
Il va finir par nous islamiser tous,
rien que pour nous atomiser.
Des abus sont commis tous les jours
pour nous abuser
et nous faire renoncer
au nom de la sécurité
au peu de liberté qui nous reste !