Avec le blog NYLON-VOLUPTE.com, j'ai pu partager des émotions, des ressentis, des envies même, mais aussi des libertés imaginaires avec des mots. Sources multiples de portraits réels ou non, les articles glissent sur les reflets variés de vos féminités, de vos désirs ou de vos doutes, de votre mode au quotidien, avec toujours cette touche soyeuse cachée au-dessus de vos robes, les bas nylon.
Mes mots provoquent des commentaires (trop rares...) ici ou sur la page fb, mais aussi des questions, des envies de se raconter, des emails. Avec discrétion, sans jamais citer la personne, mais aussi en échangeant quelques autres emails, je découvre d'autres approches de ce fin voile, d'autres regards, d'autres interrogations parfois sans réponses.
Récemment j'ai reçu un message, une longue confidence sur le port ou non de véritables bas nylon.
Elle, anonyme, une quinqua +, une femme d'aujourd'hui, avec des grands enfants faisant des études en province, divorcée depuis quelques années, seule un temps puis après des rencontres diverses (parfois loufoques ou inintéressantes dixit ses mots) avec un nouvel homme quiqua lui aussi, un métier indépendant, une autonomie financière, et une franche envie de croquer la vie.
Ses propos parlaient de sa féminité, de son évolution au gré des décennies depuis son adolescence, ses premiers amours (et oui je reçois des confidences parfois très personnelles que ma discrétion doublée de mon honneur de gentleman absorbent comme un secret, mais aussi une vérité charmante à développer par bribes dans d'autres articles, d'autres textes.), ses premiers achats de mode, ses styles, leurs évolutions avec le temps, avec la vie amoureuse mais surtout avec la vie de famille. Après le premier email, nous avons croisé d'autres messages, sur la mode surtout et la lingerie. Car celle-ci a toujours deux fonctions : pratique et confort au quotidien, séduction certains jours. D'autant plus que dans les quarante dernières années, les coupes, les habitudes donc les propositions par les marques et les matières, tout à fortement évoluer. La douceur s'est appuyé sur les tissages, les tricotages, les nouveaux élastiques, les matières revisitées comme le coton, mais aussi les nouveaux polymères, le lycra ou le tactel. Le confort est devenu un réel argument, au-delà d'une simple photo et de quelques mots marketing, les designers ont mieux appréhendé le corps de la Femme, et certaines maisons le corps des Femmes. Surtout, rires dans ses mots, que son corps à elle, changeait, entre la jeunesse, les grossesses, la vie, le sport, les hormones, les bons repas, le sport un peu moins, le divorce, la vie toujours plus.
Un parcours anodin, comme une personne piochée dans la foule, et pourtant, le chemin sinueux et souriant d'une femme née à la fin des années 50. Une vie aussi avec des origines sociales, une mère aimante, devenue grand-mère gâteau, une femme simplement féminine, restée par choix au foyer avec le confort du salaire de son mari, Elle, sa fille avait hérité de cette période. Sa liberté de mode, elle l'avait gagné principalement par ses idées, par son indépendance financière et de travail. Elle suivait la mode, elle picorait ses basiques, ignorait les impossibles tendances de couturiers en pleine folie de couleurs ou de coupes aberrantes. Elle a profité de tout cela, en prenant toujours soin par coquetterie, par bonheur intime de choisir des dessous chics sous sa mode. Pour elle, pour lui, suivant les moments de sa vie.
Aussi finissait-elle par m'avouer qu'elle était tentée par la beauté des véritables bas nylon mais paradoxalement ne se voyait pas en porter. D'où son initiative vers mon email, son passage sur le blog, après une recherche internet. Car si les marques, encore récemment en pleine période de st valentin, vantent leurs ensembles souvent avec le trio soutien-gorge, culotte ou string et porte-jarretelles, les femmes se contentent souvent des deux premiers éléments. Elle se sentait toujours plus femme, plus libre d'ailleurs avec son corps, avec une sagesse nouvelle, un recul pour mieux en apprécier l'épanouissement, et puis à travers le regard amoureux de son nouveau compagnon (nouveau depuis 8 ans quand même). Son bonheur passait dans les belles chaussures, les bottes et les talons hauts. Ainsi que les autres accessoires de mode, mais toujours avec le plaisir de dénicher une nouvelle marque de lingerie, pour cajoler sa silhouette. Alors nous avons parlé de porte-jarretellles, disserter sur les corsets mais aussi les guêpières, plus souples, plus élégantes, si glamour. Nous avons ri sur les culottes avec jarretelles, revenat à un détail pratique dans son utlisation (je vous laisse trouver lequel). Les serre-tailles, les marques françaises et internationales, le nombre de jarretelles, mais aussi le choix des bas, elle portait déjà parfois des bas up (bas jarretières avec une bande auto-adhésive). Au final, entre photos et explications, nous avons pu aborder plus amplement les bas nylon, les véritables voiles, fins et délicats, fragiles mais si infiniment soyeux. Avec ou sans couture, autre échange d'emails.
Tant de mots, non pas pour la convainvre, car je laisse la liberté à chaque lectrice, chaque lecteur pour sa compagne, de basculer ou non dans le monde merveilleux de la douceur extrême, mais juste pour lui dévoiler les leviers du bonheur pour ses jambes. Elle a finalement pris le temps, acceptant ce bijou en bonus. Une décision personnelle, malgré des préjugés hérités de sa mère, des bas des années 60 supplantés par le confort 'relatif' du collant, plus moderne. La lingerie a tant évolué, le geste pour attacher les bas reste juste une routine, une simple habitude à prendre, avec le confort moderne des coupes et des matières.
Le déclic a été au-delà du pratique, le jour où elle a enfin acheté une paire de bas, ouvrant la pochette, prenant le bas dans sa main, ressentant la fluidité du véritable nylon, cette vapeur aérienne de quelques grammes, dont la délicatesse embrasse ensuite chaque centimètre du pied à la cuisse. Cette douceur sublime, elle a adoré. Elle adore encore !
Texte commencé en octobre 2012, oublié dans les brouillons, ré-écrit aujourd'hui pour vous Nylonement