Une session à toute épreuve

Publié le 13 juin 2008 par Bordeaux7
A une semaine de la 1ère épreuve du bac, l’inquiétude des blocages routiers reste d’actualité
Lorsqu’il y a 200 ans le baccalauréat était créé par décret napoléonnien, la bonne tenue des épreuves n’était pas menacée par un appel au blocage des chauffeurs routiers. Et les filles n’étaient pas non plus autorisées à passer l’examen. Mais les terminales littéraires savent grâce à André Gide, que «l’intelligence, c’est la faculté d’adaptation». Aujourd’hui, les filles obtiennent statistiquement de meilleurs résultats que les garçons et le défi de cette session 2008 va être d’éviter de se retrouver pris au piège des bouchons. «Il est important que les candidats prennent leurs dispositions pour être certains de rejoindre leur centre d’examen le lundi 16 juin au matin, pour leur première épreuve de philosophie» conseille William Marois, recteur de l’Académie de Bordeaux. Au delà des considérations logistiques, 26 775 candidats aquitains se sont inscrits au bac cette année, nécessitant la mobilisation de 282 centres d’examens et de 4 280 correcteurs, tous bacs confondus. Un temps fort pour tous les services du rectorat qui organisent les épreuves huit mois à l’avance. La plus jeune bachelière girondine de cette session espère ainsi décrocher son diplôme à seulement 15 ans, sachant que 35 ans la sépare du plus âgé. Les élèves de filière scientifique, cette année toujours plus nombreux à choisir cette orientation, résoudront sans mal l’énoncé. Et pour éviter que la grosse machine du bac ne s’enraye au fil des années, la réorganisation du temps de travail est inscrite dans l’agenda scolaire de Xavier Darcos. Le Ministre de l’éducation s’est donné comme priorité de partir à la reconquête du mois de juin dès l’année prochaine, dans tous les établissements organisateurs des épreuves d’examen. Le but, maintenir les cours en période d’épreuves, évitant du même coup que les éleves soient libérés trop tôt, bien souvent au détriment du programme. Pour compenser la surcharge de travail durant cette période, les professeurs recevront une compensation financière lors de la correction des copies. Treize départements pilote, ceux des académies de Rouen, Amiens, Dijon, Besançon ainsi que le département du Vaucluse expérimentent dès à présent le système. Mais pour l’heure, place aux révisions ou à la détente selon la méthode de chacun et rendez-vous vendredi 4 juillet dès 17h, pour l’affichage des premiers résultats.
MC