Le Peterson Institute vient de publier une étude portant sur 21980 entreprises de 91 pays différents qui « suggère que l’accès de femmes à des postes de responsabilités managériales améliore la performance de cette organisation ».
« Cette corrélation reflète, à la fois, le bénéfice des politiques de non-discrimination et le développement des compétences de l’entreprise en termes de diversité généré par la présence des femmes. »
L’amélioration de la performance est quantifiée à partir des résultats publiés de ces entreprises même celles qui sont dans le classement de « Fortune ». Il atteint 25% par rapport à celles qui sont très masculines.
Une étude qui vient après d’autres aux résultats similaires
« Cette présence des femmes à des postes de responsabilités est d’une part liée aux caractéristiques de l’entreprise telles que la taille, et, d’autre part, au plan national, aux résultats des filles en mathématiques, à l’absence d’attitudes discriminatoires envers les femmes managers et au fait que les hommes peuvent facilement bénéficier d’un congé de paternité.
Les résultats montrent que la présence des femmes au sein des conseils d’administration n’a pas d’impact sur la performance de l’entreprise, mais suggèrent que les bénéfices des politiques permettant aux femmes de progresser dans la hiérarchie sont significatifs. »
Ce dernier paragraphe est éclairci dans la suite de l’étude : ça n’est pas quelques femmes au pouvoir qui feront la différence mais des femmes réparties dans l’ensemble des postes managériaux.
D’autres études universitaires avaient déjà montré que la présence de femmes était bénéfique aux organisations, dont une, parue dans la revue Science, que j’avais relayée dans un billet de ce blog sous le titre «
L’étude Peterson reprend des résultats de 2015 du McKInsey Global Institute qui estime qu’un scénario dans lequel les femmes sont présentes autant que les hommes aura un résultat d’un quart supérieur à celui qu’aurait un scénario « business comme d’habitude ».
Les quotas si contestés ont un effet positif
La politique des quotas a des effets positifs dans les pays qui l’ont mise en place, notamment dans les pays d’Europe dont la France citée dans l’étude.Il s’agit des quotas de femmes dans les organisations.
Au contraire, les quotas imposant des femmes dans les conseils d’administration semble avoir peu d’effets.
la discrimination est en cause
Au delà de la présence des femmes l’étude suggère que la diversité apporte de la richesse. Ou bien est-ce que j’interprète ?En tous cas, j’ai pu l’expérimenter à plusieurs reprises dont une fois, très marquante, chez un équipementier automobile dont les effectifs étaient constitués très très majoritairement d’ingénieurs qui savaient résoudre un tas de problèmes qui leur étaient posés et se révélaient incapables d’en résoudre d’autres sans comprendre pourquoi… Jusqu’au moment où celui dont tout le monde riait dans l’assemblée quand il prenait la parole a été écouté. Celui-là pensait différemment des autres.
Richesse et diversité, interdépendance et complémentarité. Faut-il citer Theillard de Chardin (l’intelligence collective est supérieure à la somme des intelligences individuelles) ou Saint-Exupéry (Si tu diffères de moi, loin de me léser, tu m’enrichis mon frère) ?