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[Critique] FREAKS OF NATURE

Par Onrembobine @OnRembobinefr
[Critique] FREAKS OF NATURE

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Titre original : Freaks of Nature

Note:

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Origine : États-Unis
Réalisateur : Robbie Pickering
Distribution : Nicholas Braun, Mackenzie Davis, Josh Fadem, Denis Leary, Vanessa Hudgens, Ed Westwick, Bob Odenkirk, Joan Cusack, Patton Oswalt, Pat Healy…
Genre : Comédie/Horreur/Fantastique
Date de sortie : 15 février 2016 (VOD)

Le Pitch :
À Dillford, une petite ville américaine, humains, vampires, zombies et loups-garous vivent ensemble dans une belle harmonie. Du moins en apparence. Et c’est lorsque des extraterrestres décident de débarquer que le chaos finit par éclater. Pris dans la tourmente, trois étudiants, un humain, une vampire et un mort-vivant, vont tenter de s’en sortir…

La Critique :
Voici typiquement le genre de petits films farfelus dont le cinéma indépendant américain peut nous gratifier de temps à autre…
Issu de l’imagination d’un certain Oren Uziel, qui travailla notamment sur le script de 22 Jump Street, Freaks of Nature figura un temps sur la célèbre Black List, qui recense les meilleurs scénarios non portés à l’écran. Un scénario que beaucoup souhaitaient visiblement adapter sans trop savoir par quel bout le prendre. Jonah Hill fut d’ailleurs envisagé, avant que ce ne soit un inconnu, en l’occurrence Robbie Pickering, qui se jeta à l’eau, épaulé par une escouade d’acteurs très fréquentables, présents la plupart du temps dans de petits rôles, histoire d’offrir d’emblée au film une certaine légitimité doublée d’un petit prestige non négligeable.
Des comédiens comme Bob Odenkirk, alias Saul Goodman de Breaking Bad (et Better Call Saul) et Joan Cusack (Rock Academy), présents le temps de deux petites scènes ; Patton Oswalt (La Vie Rêvée de Walter Mitty, Young Adult) lui aussi ne faisant que passer, ou encore Vanessa Hudgens, certes plus présente, mais écartée assez vite du récit principal au bénéfice du premier rôle féminin, soit Mackenzie Davis, une actrice vue récemment dans Seul sur Mars. Mackenzie Davis qui porte ainsi le long-métrage, de concert avec Nicholas Braun et Josh Fadem.

Freaks-of-Nature-Vanessa-Hudgens

Trois acteurs méritants au centre d’un spectacle dont la volonté affirmée est de transcender quelques bons vieux clichés du film d’horreur pour adolescents afin d’en proposer une nouvelle interprétation. Pour ce faire, le scénariste n’a pas lésiné et a piqué à droite et à gauche plusieurs éléments vus ailleurs. Ses vampires par exemple empruntent beaucoup à ceux de Twilight, à tel point que souvent, on a franchement l’impression de se retrouver face à une parodie pure et simple, un peu feignante et pas toujours très inspirée. Les morts-vivants eux, évoquent ceux de comédies comme Fido. Tous se mélangent au centre d’une intrigue qui ne tarde pas à inviter les aliens à sa table dans un joyeux bordel pas toujours très cohérent mais marqué par un désir de ne jamais faire trop de sur-place. Peu importe si certains gags tombent à la flotte, Freaks of Nature avance et, tant bien que mal, amène à son terme son histoire.

Bourré de références, le film ne parvient clairement pas à sonner comme il semble le vouloir. Cela dit, il fait preuve d’une belle énergie et souvent, cette énergie lui sauve la mise. Pas aussi drôle qu’il aurait pu l’être, le spectacle reste amusant et quoi qu’on pense de cette tendance à miser sur l’outrance à tous les étages, à plusieurs reprises, l’euphorie générale l’emporte sur le reste. Sorte de teen movie bien foutraque, assumé et au fond plutôt cohérent, Freaks of Nature livre aussi un discours, certes attendu mais bienvenu, sur la tolérance et l’importance de rester soi-même. Il met en exergue la valeur de la diversité, nous parle du passage à l’âge adulte, et si son désir de toujours nous rappeler qu’il s’agit bel et bien d’une comédie qui ne prend pas grand chose au sérieux, nuit parfois à son discours, ce dernier s’avère limpide, à défaut d’être fin.
Mais là encore, ce caractère plutôt lourd est cohérent avec le reste. Des zombies, des vampires, des loups-garous, des aliens, des humains… le festival n’oublie personne. Freaks of Nature porte bien son nom. À force de bouffer à tous les râteliers, il tombe souvent mais se relève tout le temps, avec une certaine flamboyance. Derrière la caméra, le réalisateur fait le job et, aidé par des acteurs clairement motivés à l’idée de donner vie à ce joyeux petit monde, contribue à sauver le film du marasme où il aurait pu se perdre à plusieurs reprises. À l’arrivée, c’est le positif qui l’emporte et Freaks of Nature de s’imposer comme un bon petit film mi-déviant, mi-convenu, du samedi soir…

@ Gilles Rolland

Freaks-of-Nature-cast
  Crédits photos : Sony Pictures


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