A propos d'Antigone, toujours...
"J'ai écrit Antigone à l'ombre redoutable de Sophocle. Sophocle est inégalable, il y a en lui la lumière d'aurore qui a éclairé la Grèce et qui n'est plus celle de notre temps. Je me suis risqué pourtant et je n'ai pas fait une tragédie mais tout autre chose : un roman. Le roman m'a fait don d'une autre dimension du temps, et l'Antigone de mon livre n'est pas la jeune fille d'un acte décisif, d'un débat, d'un refus entraînant sa condamnation et son suicide. Elle est la fille patiente, intrépide, d'un monde nouveau, qui, après dix ans d'inititation et d'échec, devient celle dont une autre femme peut dire avec confiance : "Si elle tombe, elle se relèvera. Elle est comme ça !"
(extrait de Antigone, dirigé par Aliette Armel)