Chronique ciné : The Revenant

Déjà sacré outre atlantique lors des Golden Globes, SAG Awards, BAFTA et en lice pour les Oscars ce dimanche 28 février, The Revenant, le dernier film d’Alejandro Gonzales Iñárritu avec Leonardo DiCaprio et Tom Hardy, a enfin débarqué sur les écrans français ce mercredi.

Western américain adapté du roman de Michael Punke et inspiré de faits réels, le réalisateur mexicain livre une histoire de survie et de vengeance à couper le souffle, à la fois sauvage et existentielle, interprétée et mis en scène avec brio !

Dans une Amérique profondément sauvage, Hugh Glass, un trappeur, est attaqué par un ours et grièvement blessé. Abandonné par ses équipiers, il est laissé pour mort. Mais Glass refuse de mourir. Seul, armé de sa volonté et porté par l’amour qu’il voue à sa femme et à leur fils, Glass entreprend un voyage de plus de 300 km dans un environnement hostile, sur la piste de l’homme qui l’a trahi. Sa soif de vengeance va se transformer en une lutte héroïque pour braver tous les obstacles, revenir chez lui et trouver la rédemption.

Récompensé aux Oscars l’année dernière avec l’excellent Birdman, Alejandro Gonzales Iñárritu, accompagné à la direction de la photographie par le très bon Emmanuel Lubezki, réitère une nouvelle fois un cinéma grandiose avec The Revenant. Véritable ode à la nature, décors et paysages du grand Nord Canadien composent un cadre d’un réalisme saisissant au fil de scènes tournées dans son ensemble entièrement en lumière naturelle.

Un travail titanesque dont l’effet demeure époustouflant et d’une beauté enivrante à souhait.

Sens incontestable d’une mise en scène audacieuse et brillante, l’immersion est totale. Plans séquence, plans serrés, spectateur placé comme s’il vivait lui-même l’action, scènes de combats impressionnantes, l’expérience cinématographique du réalisateur est unique, viscérale et sensorielle. Le tout orchestré sur un rythme à la fois haletant et très contemplatif, étiré sur deux heures trente.

Au cœur de cette histoire de survie et de vengeance glaciale, l’interprétation de Leonardo DiCaprio, est magistrale. Transformé physiquement, il incarne son personnage avec puissance, détermination et charisme. En un seul regard, et par ses expressions, toute l’intensité vécue se ressent sans qu’il y ait besoin de mots. Une telle performance qui pourrait lui permettre de remporter l’Oscar du meilleur acteur dans quelques jours. A ses côtés, Tom Hardy habité par un personnage froid et violent, livre une brillante prestation.

Univers sublimé par une nature à la fois somptueuse et hostile sur fond de spiritualité, The revenant captive, éprouve et bouleverse sans concession. Une expérience cinématographique immersive unique, marquante et incontournable signée d’un génie de la mise en scène à voir absolument sur grand écran.