Carole Zalberg, À la trace, Editions Intervalles, 81 pages, 12€.
Les missions Stendhal permettent à des écrivains de partir à l’étranger pour un projet d’écriture. Dans le cadre de cette mission, Carole Zalberg a pu partir pendant un mois, du 16 avril au 16 mai 2015, en Israël.
Profitant de ce voyage pour voir sa famille, Carole Zalberg est revenue d’Israël avec ce roman, À la trace, un texte qui entraîne le lecteur sur les pas de sa famille, et plus particulièrement de ses cousins. Alliant le journal de bord au roman-photo, mêlant la réalité à la fiction, ce petit livre offre une véritable réflexion sur ce qu’est le retour au pays.
Eminemment actuel, on devrait tous lire À la trace pour entendre une nouvelle voix : celle d’une femme dont la famille est là-bas, à Tel-Aviv, la terre promise, à qui l’on demande quand elle va rentrer et qui ne comprend pas. Sa vie est en France. Pourquoi absolument devoir revenir en Israël ? Carole Zalberg nous fait réfléchir avec elle sur toutes ces thématiques dont les médias s’emparent. Au détail près que ces derniers laissent peu de place aux questionnements que propose ce texte, et c’est la raison pour laquelle il faut le lire. Pour s’ouvrir l’esprit, se poser des questions. Même si l’on ne sort pas forcément de la lecture avec des réponses, on acquiert une nouvelle vision, qui mériterait d’être mieux connue.
Un livre sur l’identité, la famille, le voyage. À lire.
Terminons avec une belle citation, juste pour le plaisir de la lecture et du voyage :
De la vieille ville de Jérusalem, j’ai aimé les parfums, les saveurs, la diversité des croyances et des processions, les couleurs, les sourires des marchands.