Hozier au Stravinsky

Publié le 26 février 2016 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

On l’espérait au Montreux Jazz, on l’attendait à Paléo, c’est finalement par une morne et pluvieuse soirée de février qu’Hozier dépose sa gratte et son ampli au Stravinsky pour son premier concert suisse. L’irlandais n’a eu de cesse de dire à son public combien il était heureux de jouer ici et à quel point nous étions chanceux de disposer d’une telle salle. C’est vrai qu’elle a de l’allure cette enceinte et une acoustique magnifique. Il fallait au moins ça pour rendre justice à la voix exceptionnelle de cet artiste inclassable. La qualité incroyable du son, d’une netteté absolue, conjugué aux compositions entêtantes du songwriter ont tôt fait de réchauffer les cœurs en cette froide soirée hivernale.

Sur scène, ils sont 6, dont deux choristes qui amènent une petite touche soul à l’ensemble, pour épauler l’irlandais. La quasi intégralité de son premier album y passera, agrémenté de deux reprises dont l’une de David Bowie. L’excitation du publique, aisément mesurable au nombre de smartphones brandis, atteint évidement son paroxysme pendant le refrain de Take me to Church. De notre côté, on préfèrera It Will Come Back pour ses riffs blues, Angel of Small Death and the Codeine Scene qui ouvre le concert, To Be Alone et son refrain aérien ou Sedated. Les rappels donneront encore Cherry Wine en solo et Work Song pour terminer un superbe concert d’une heure vingt de pur plaisir.

Un artiste rare, un son magnifique et des lumières très travaillées voilà les ingrédients d’une prestation intense qui aurait dû se dérouler dans une salle comble, voilà peut-être le seul bémol de la soirée. A noter encore qu’Hozier se fera plus discret dès la fin de cette tournée européenne afin de travailler à son second album, exercice toujours périlleux pour qui a connu un succès immédiat.