Valls vs Aubry : castagne dans l’air" /> Valls vs Aubry : castagne dans l’air" border="0" title="POLITIQUE > Valls vs Aubry : castagne dans l’air" />
Martine Aubry et Manuel Valls I photo ©Joel Saget / AFP
À quatorze mois de la fin du mandat de François Hollande, Martine Aubry a pris la tête des frondeurs avec effet tabula rasa de la politique du gouvernement. Plus exactement, pilonner l’un des deux membres du duo exécutif : Manuel Valls. La maire de Lille est, de longue date, une ennemie jurée de François Hollande, mais tout le monde a remarqué que la tribune au vitriol qu’elle cosigne dans le journal Le Monde est dirigée en priorité contre le Premier ministre. Elle va jusqu’à évoquer son "indécent discours de Munich, à propos des réfugiés"Piqué au vif, Manuel Valls a répliqué dès hier, en dégainant, lui aussi, des mots assassins. Constatant que la tribune Aubry-Cohn-Bendit "est une remise en cause générale, globale" de la politique de la gauche au pouvoir, il a rétorqué : "Il n’y a pas eu un début de proposition (…) Je suis chef du gouvernement, je n’écris pas des tribunes de proclamation". La canonnade est donc ouverte dans la Capitale, pendant que le chef de l’État poursuit silencieusement (sur ce sujet) sa visite en Amérique du Sud. Le choix de la date pour cette offensive en règle contre l’exécutif n’est peut-être pas innocent. Les chefs de la révolte voulaient se payer Valls. Il leur rend la monnaie.
La gauche est en morceaux et il n'est pas exclu que François Hollande ou Manuel Valls seraient battus lors d’une primaire ouverte, qui n’aura de toute façon pas lieu avant la fin de l’année. Si la bataille se poursuit, comme à Verdun durant dix mois encore, que restera-t-il du Parti socialiste à l’arrivée ? JB-M