Cette expulsion autorisée des migrants de la jungle sud de Calais inquiète beaucoup les associatifs et les soutiens sur place...
Le tribunal administratif de Lille a décidé de suspendre, " de manière partielle", l'arrêté pris par la préfecture du Pas-de-Calais. Ce qui signifie que les occupants de la moitié sud de la " jungle " doivent quitter leurs abris qui, à terme, disparaîtront, " mais cela garantit la préservation des lieux de vie (école, théâtre, lieux de culte, centre juridique mais pas les restaurants et commerces) ".
La justice avait été saisie en référé vendredi par plusieurs associations d'aide aux migrants, qui entendaient ainsi réclamer le report du démantèlement programmé de la jungle sud de Calais.
Entre 800 et 1 000 migrants vivent dans la zone sud, selon la préfète du Pas-de-Calais, Fabienne Buccio. Au total, ils sont 3700, toujours selon elle, à vivre dans la " jungle ". 3 455 migrants sont installés dans la zone sud, selon le recensement effectué du 15 au 18 février par l'association L'Auberge des migrants, avec Help Refugees. 293 mineurs sont sans famille et 90 d'entre eux ont de la famille proche en Grande-Bretagne. 96 % vivent dans des cabanes en dur, 4 % dans des tentes.
Des enfants et de jeunes mineurs isolés vivent parfois très seuls dans la jungle... Les solutions qui leurs sont proposées sont souvent jugées très insuffisantes.
En prévision de la grande évacuation, de nombreux réfugiés se sont déjà délocalisés d'eux même ailleurs sur les côtes française ou ont pris la route de la capitale.
Un désastre humain inouï qui risque de prendre des proportions jamais vues...