Le dernier été du siècle m’est arrivé dans les mains grâce au conseil de la médiathèque de Nanterre qui en a fait son lauréat en 2015.
Voyage dans l’Italie du milieu du siècle jusqu’au nouveau millénaire, un beau voyage en perspective à la lecture de la première page ! Et comment.
Je me suis laissée happer par l’intrigue qui mélange deux narrations.
Celle du petit garçon, Zeno, qui est laissée pour le dernier été du siècle à son grand-père en Italie et celle du grand-père qui raconte son histoire et sa vie dans les années 40-50.
Les deux histoires vont, bien sûr, se rencontrer et nous donner à mieux comprendre les personnages.
Zeno ne savait même pas qu’il avait un grand-père alors quand sa mère décide de le laisser dans la maison de son enfance auprès de son propre père, c’est un peu étrange. Le père de Zeno est malade, il n’y a pas d’autre choix que de passer l’été ici.
D’abord intimidés, le petit garçon et le vieil homme vont se scruter pour apprendre à être ensemble. De fil en aiguille et même si le chemin est long, nous, lecteurs, nous comprenons mieux ces deux personnages.
Un roman d’apprentissage dans les deux narrations qui nous donne à lire l’évolution et la manière dont la vie bringuebale pour dessiner des caractères et rendre plus perméable aux aléas.
Un texte très bien écrit, sobre et humble qui décrit avec justesse des identités et des émotions. On y entre et on a l’impression de connaitre les personnages depuis longtemps.
Un sujet classique, une rencontre entre deux générations, un roman-choral mais qui pourtant est très bien traité.
En plein hiver, vous aurez pourtant l’impression de sentir sur votre peau la chaleur de ce dernier été, si particulier, du siècle passé.
Le dernier été du siècle, Fabio Geda, 2014