L’incidence des lymphomes non hodgkiniens est à la hausse dans le monde, et ces données peuvent suggérer une responsabilité de l’épidémie d’obésité. Cette équipe dirigée par le Dr Merav Leiba a examiné si le poids et la taille, à l’adolescence pouvaient être associés au risque lymphome plus tard dans la vie à partir des données d’un très large échantillon de 2.352.988 adolescents âgés de 16 à 19 ans. Durant le suivi de l’étude (de 1967 à 2012), 4.021 cas de LNH ont été recensés. L’analyse conclut que :
· le surpoids et l’obésité à l’adolescences sont associés à une augmentation de 25% du risque de LNH en fin de vie, vs un poids normal à l’adolescence,
· le risque LNH progresse avec la taille :
· les adolescents de petite taille ont un risque réduit de 25% de LNH plus tard dans la vie,
· les adolescents de grande taille, un risque accru de 28%.
· En fin de compte, l’excès de poids et de taille pèsent pour 6% et 3% de tous les cas de LNH respectivement.
Cependant, les mécanismes sous-jacents à cet impact des anomalies de croissance reste mal compris. Les chercheurs suggèrent que l’alimentation, durant la petite enfance pourrait avoir un impact, mais cela reste à démontrer. Ce qui est certain, concluent les auteurs, c’est que l’obésité et le surpoids à l’adolescence sont des facteurs de risque de lymphome non hodgkinien, tout autant que de diabète et de maladies cardiovasculaires.
Source: Cancer February 22, 2016 DOI: 10.1002/cncr.29792 Adolescent weight and height are predictors of specific Non-Hodgkin’s Lymphoma subtypes among a cohort of 2,352,988, 16-19 year olds