Cette thèse de chercheurs de l’Université de Göteborg apporte un espoir aux enfants atteints d’autisme qui éprouvent des difficultés dans différents aspects de la communication. Ces enfants atteints d’autisme, en particulier du syndrome d’Asperger ont des problèmes avec la parole, l’intonation et les gestes. Mais, a contrario, ils ont souvent un sens aigu des détails. Cette équipe montre qu’en capitalisant sur la pratique progressive de sons et de syllabes et sur une différence entre 2 sons chaque fois, il est possible pour ces enfants de parvenir à une interaction et de développer certaines capacités linguistiques.
Un enfant fait l’apprentissage de la parole pendant la petite enfance lorsqu’il parvient à distinguer les différents sons et syllabes dans le flux de la parole. C’est cette capacité de distinction qui semble souvent problématique chez les enfants atteints de syndrome d’Asperger.
Les chercheurs ont donc mené plusieurs expériences avec deux enfants atteints du syndrome d’Asperger. Les chercheurs ont introduit progressivement des paires de mots entre lesquels différait un seul son puis ont progressivement augmenté le nombre de paires, afin de favoriser la prise de conscience des contrastes phonétiques et des représentations symboliques des mots. Les résultats s’avèrent probants car ces enfants parviennent petit à petit à construire une relation entre la structure du mot, son intonation et les gestes.
Un mécanisme » miroir » : L’hypothèse derrière cet apprentissage est que les zones du cerveau impliquées dans la reconnaissance et la production de la parole sont stimulées par l’écoute et peuvent conduire à l’élaboration de la production sonore en général, puis à l’assemblage de syllabes jusqu’à l’apprentissage et l’utilisation de nouveaux mots. Ce même mécanisme » miroir » vaut, expliquent les auteurs, aussi pour l’intonation ou les gestes de l’enfant. Car l’expérience montre que ces enfants finissent par » mettre » l’intonation, même si ce n’était pas l’objectif de l’étude. » Un des enfants a également développé son utilisation des gestes, en dépit du fait qu’aucune formation directe ne lui était apportée dans cet objectif « .
Bref, un protocole qui apparaît ici comme bénéfique, à tester dans des interventions plus larges.
Source: Göteborgs Universitet Feb, 2016 From sounds to speech and gestures Case studies of linguistic interaction in children with ASC
Lire aussi:DÉVELOPPEMENT: Dès 11 mois, le petit enfant joint le geste à la parole–
AUTISME: Dès 6 mois, le regard fuit la parole–
AUTISME: Il prive la parole humaine, d’émotion et de récompense–
Accéder aux dernières actualités sur l’Autisme(
Accéder au DossierVaincre l’autisme (1/5) de Santé log: Pour y accéder, vous devez être inscrit et vous identifier