Régulièrement, des membres éminents du pouvoir se plaignent de harcèlement médiatique. Il y a quelques semaines, alors que Nicolas Sarkozy était au plus bas dans les sondages, Roger Karoutchi, Laurent Wauquiez avaient sonné la charge, l'une des plus violentes, contre l'opposition. La semaine passée, Nicolas Sarkozy est venu au secours de Rachida Dati, "malmenée" par l'établissement médiatique.
Crier au harcèlement injuste est chose aisée. Voici quelques faits pour relativiser.
1. La parole présidentielle est sans limite.
Chaque déclaration ou discours de Nicolas Sarkozy n'est pas décompté dans le temps de parole de la majorité présidentielle. Les médias audiovisuels (radio et TV) doivent respecter un équilibre entre les temps de parole politique, hors période électorale : un tiers pour l'opposition, un tiers pour le gouvernement, un tiers@ pour la majorité. Le Président reste au-dessus de ces contraintes. Chaque intervention de Nicolas Sarkozy est sans contrainte.
2. Les médias critiques sont rares
L'excellent Eric Mainville l'analyse régulièrement. Hors internet, les médias critiques d'ampleur nationale se font rares : Libération, Marianne, parfois Le Monde, France Inter, Canal+, Politis, le Nouvel Observateur, 20minutes.
3. Les soutiens médiatique sont nombreux
Premier parti politique, l'UMP dispose des moyens financiers les plus importants. Elle a pu publier à plusieurs millions d'exemplaires un prospectus de défense de la première année "de réforme" de Nicols Sarkozy. Des médias nationaux tels TF1, Europe1 ou LE FIGARO sont ouvertement proches du pouvoir ou, à défaut, éloignés de l'opposition. Même Dominique de Villepin dénonce le "journalisme de cour."
4. Sarkozy se comporte en directeur des programmes TV
Sans exagérer l'action réelle du président sur les médias, force est de constater que sa pression, directe ou indirecte, est très forte sur les chaînes de télévision : il coupe le service public des ressources publicitaires en janvier, et intervient pour la réorganisation de l'information de TF1.
5. Il embauche un publicitaire.
Pour revoir la communication gouvernementale, Thierry Saussez, proche conseiller de Nicolas Sarkozy, a été nommé, en Conseil des ministres, délégué interministériel à la communication en avril dernier. Ce dernier a déjà de grands plans pour défendre l'action du Président en faveur du pouvoir d'achat.
Alors, qui est le plus fort ?&alt=rss