Alain Bosquet – Solitude (1974)

Par Stéphane Chabrières @schabrieres

Il parlait aux volcans
et s’entendait avec les fleuves.
Le soir, il tutoyait les astres malheureux.
Il signait des traités :
girafes par ci,
vautours par là.
Il écoutait les doléances du caillou,
et partageait ses souvenirs
avec tant d’horizons déçus !
À force de comprendre
l’azur et la planète,
il s’éloignait de ses semblables.
Hommes très droits, hommes très justes,
apprenez-lui
à être un peu moins seul.

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Alain Bosquet (1919-1998)Le mot peuple (1974)